Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 07 mars 2014

Andreï : fragment d'un cinéaste

(Lecture fascinée du Temps scellé de Tarkovski, face au ciel du XX°arrondissement de Paris)

Je suis convaincu que le public est beaucoup plus nuancé, plus intéressant et plus inattendu dans ses exigences artistiques que ne l'imaginent tous les responsables de la distribution d'oeuvres d'art. En ce sens, l'image artistique la plus complexe et la plus raffinée qui soit, est capable, je dirais même est condamnée à trouver un écho auprès du public. Aussi faible soit-il, il sera toujours en parfaite correspondance avec l'oeuvre considérée. Alors que tous les discours sur la compréhension ou non d'une oeuvre d'art par "les masses" (cette majorité mythique) ne font que troubler le rapport réel des rapports de l'artiste avec son public, c'est-à-dire de l'artiste avec son temps. "Le poète, l'artiste est toujours populaire dans ses oeuvres authentiques. Quoi qu'il fasse, quel que soit le but de sa création, il exprime toujours, qu'il le veuille ou non, quelque élément du caractère populaire, et ceci il le fait avec plus de profondeur et de clarté que l'histoire même de ce peuple...", écrit Alexandre Herzen dans Passé et méditations.

Les relations entre l'artiste et le public sont à double sens. En restant fidèle à lui-même et indépendant de la mode, l'artiste créée de nouvelles perceptions et élève le niveau de réception du public. En retour, la conscience grandissante d'une société contribue à accumuler cette énergie sociale qui permet la naissance d'un nouvel artiste.

Andreï Tarkovski, IN Le temps scellé, 1989

 

Tarkovski apparut comme une ombre furtive sur AlmaSoror, ici et .

 

Mais voici maintenant, glané sur Internet, un petit reportage sur Michelangelo Antonioni.

Les commentaires sont fermés.