vendredi, 07 juin 2013
Standards
à Christine, qui hait les standards, en souvenir d'une conversation tenue sous un érable.
Je fais face à mes limitations.
Des phrases syntaxiquement pauvres entrecoupées d’onomatopées ou de vulgarités tentent de signifier ce que ma grammaire défaillante peine à exprimer.
J'appose sur mon corps des fringues à moitié bien choisies, à moitié repassées, qui s'allient assez mal à mes chaussures.
D'obscurs efforts visent, parfois à embrasser une œuvre qui ne verra sans doute jamais le jour, parfois à tenter d'attraper dans mon escarcelle de quoi combler un découvert qui s'est creusé.
Je squatte un lieu qui s'enfuit.
Mon esprit ressemble à une masse informe traversée çà et là par de brillants soleils qui n'éclairent que l'Inutile.
J'erre dans des zones de solitudes dont je sors pour donner deux ou trois coups d'éclats où l'onde de choc tient lieu de vérité, et le sourire rouge tient lieu de chaleur, dans une petite société qui s'en passerait.
Changer ? Il faudrait augmenter mes standards.
(Billets à venir : Standards II ; Standards III ; Standards IV).
Navré d'avoir dérangé une si belle soirée
Je suis venu avant tout pour te demander
Non pas de revenir, seul'ment de n'pas sourire
Sourire, ne pas sourire
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Commentaires
Bonjour,
Délicieuse découverte que d'alunir lentement sur ces pages. Pour ne pas prendre froid, je continue l'exploration.
À bientôt dans les interstices de vos caractères.
Écrit par : Le KiKliothécaire | vendredi, 07 juin 2013
Vous verrez qu'en fonction des courants les billets sont plus ou moins chauds.
Écrit par : AlmaSoror | vendredi, 07 juin 2013
Ne finiras-tu pas un jour dans ce fleuve dont tu parles dans un billet précedent a force de courir apres des standards que tu n attindra jamais et de mentir à chacun et a toi meme sur les buts et les ideaux d une vie. Si j ecris ces mots d un clavier qwerti c est pour calmer les ardeurs morbides et macabres de ton azeryuiop. Keep cool, Raoul, roule, ma boule maboule boulimique et mimique pleines de hic et de tocs. Ou va t on quand on quitte ses amarres ses chaleurs ses odeurs pour transcurrir le mundo des ameriques interioriséés ? Oh baby bébé je sens un lien qui se kasse, un casse, une carcasse qui se vide, un vide, une humeur qui se plante, une plante qui meurt, une humeur qui baisse, une baisse de tension, une tension nerveuse, une nerveuse depression. Reviens a la raison.
Écrit par : Ton oncle d'Amerique | vendredi, 07 juin 2013
Ça tombe bien, je ne suis pas frileux et apprécié autant la tiédeur des paumes incertaines que les doigts transis de froid. Ces textes sont comme des mains calmes qui me massent les sens.
Écrit par : Le KiKliothécaire | mardi, 11 juin 2013
Ah, c'est une bonne idée de se faire masser par des textes... Je vais essayer, aussi.
Écrit par : Edith | mercredi, 12 juin 2013
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