samedi, 11 mai 2013
Mémoire de nos lectures
Le premier et le dernier paragraphes de Bandini, de John Fante
Dédicace :
Ce livre est dédié à ma mère, Mary Fante, avec amour et dévotion ;
et à mon père, Nick Fante, avec amour et admiration.
«Il avançait en donnant des coups de pied dans la neige épaisse. Un homme dégoûté. Il s'appelait Svevo Bandini et habitait à trois blocs de là. Il avait froid, ses chaussures étaient trouées. Ce matin-là, il avait bouché les trous avec des bouts de carton déchirés dans une boite de macaroni. Les macaroni de la boite n'étaient pas payés. Il y avait pensé en plaçant les bouts de carton dans ses chaussures ».
«Jumbo bondit des fourrés. Il tenait un oiseau mort dans sa gueule, une charogne vieille de plusieurs jours.
- Saleté de chien ! tonna Bandini.
- C'est un bon chien, papa. Certainement un bon chien de chasse.
Bandini leva les yeux vers un pan de ciel bleu à l'est.
- Le printemps ne va pas tarder, dit-il.
- Et comment !
Alors qu'il parlait, un minuscule objet froid toucha le dos de sa main. Il le regarda fondre, car c'était un petit flocon de neige étoilé... »
Bandini, de John Fante
Dans la traduction de Brice Matthieussent
La quatrième de couv de l'édition 10/18 de 1985 :
Un sacré bonhomme sans doute que ce Fante-Bandini. Un sacré écrivain aussi. L'Arturo Bandini de Bandini est un gamin criblé de taches de son et couronné d'une tignasse en colère. Un râleur, désolé d'être fils d'une mère passivement amoureuse et bigote et d'un père maçon, violent, incertain et cavaleur. Amoureux d'une étoile filante et indifférente, sa petite camarade de classe à la santé fragile, haï par ses maîtres et pairs, Arturo passe son temps à détruire d'une main ce qu'il a construit de l'autre. Bon et méchant, généreux et voleur, il est à la fois la glace et le feu, la tendresse et la rancoeur.
Michèle Grazier, Télérama
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