Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 10 septembre 2011

Familles, fières de vos mensonges

 

Aux oncles et tantes, aux grands-parents, à leurs curés, à ceux qui nous ont saboté notre jeunesse.

chez tante Marthe.jpg

Vous avez renoncé à vos rêves, à vos corps, à vos promesses ;

l'adolescence au tombeau, vous marchez à côté de vos chaussures cirées

Vous donnez des jugements, des petites phrases qui tuent et que vous croyez bonnes ;

vous n'avez pas eu le courage de la révolte que vous sentiez poindre, alors vous avez revêtu l'aube qu'on vous tendait, vous avez enfilé la cravate, la jupe longue, vous avez fermé la porte des départs.

Ceux qui vivent et ceux qui se détruisent vous font également peur. Vous chassez leurs images et méprisez leurs rires comme leurs larmes

vous jugez selon le monde fermé de votre esprit et vous appelez cela vivre selon Dieu ou bien vivre selon le Bien, et ceux qui ne vous ressemblent pas, vous les haïssez et leur imputez tous les crimes du monde.

Votre morale est un écran de fumée. C'est la lâcheté qui l'édifie en vous. D'autres vivent leurs choix selon la morale des dieux, dans leur faiblesse ils invoquent le courage et sautent le pas spirituel, mais vous ne pouvez pas le voir, vous ne reconnaissez pas leur vertu à cheval entre la fragilité et la liberté ; vous ne voyez que vos agissements conformes aux ordres de vos chefs, et vous ignorez toute qualité chez ceux qui agissent en vérité. Les bêtes vous paraissent inférieures à vous mêmes, les enfants vous paraissent coupables et seuls ceux qui courbent la tête trouvent grâce à vos yeux.

 

Les mères fières de leurs fils scouts marins
et de leur implication paroissiale,
à 15 ans leurs fils les haïssent et se vengent sur des filles qui ne leur ressembleront jamais,
immondes fils qui deviendront raides comme le chêne et lâche comme le roseau,
dignes héritiers d'un monde mort où les gestes sont conformes, les idées, confinées dans la mesure, et les cœurs, absents.

 

Les pères avancent, sérieux dans leurs habits d'hommes responsables. Ils suivent les règles et lorsque les chaînes disparaissent, le temps d'un instant, de deux heures ou de deux mois, ils se débondent. Puis le joug réapparaît ; la tête s'incline à nouveau ; ils adhèrent à un monde mort, aux idées d'hier, et se croient novateurs. Leur responsabilité tient par la colonne vertébrale extérieure : leur échine, aussi souple que leur uniforme est raide, se courbe sous les ordres d'en haut et leurs ordres vengeurs vers le bas témoignent de l'horreur hiérarchique du pouvoir. La structure de leur monde leur convient ; ils ont opté pour un bonheur prévu et quand l'image d'un ancien rêve trouble leur vue, ils détournent le regard.

 

Edith de CL, 29 septembre 2011, fini à 20h59

Commentaires

Ainsi tu rejettes le chêne et le roseau dans le même camp. Il est vrai qu'il leur manque à tous deux la liberté. Tu écris "Les pères avancent, sérieux dans leurs habits d'hommes responsables. Ils suivent les règles et lorsque les chaînes (les chênes ?) disparaissent, le temps d'un instant, de deux heures ou de deux mois, ils se débondent."
Faut-il alors choisir la voie du loup, contre le chien ? Celle de la "liberté et de l'inquiétude de la vie animale" pour reprendre le titre de Florence Burgat ? Renoncer à la sécurité enchaînée du chien.... Mais pour aller où ? Pour construire quoi ? Où trouver la voie qui allie la liberté à la volonté ? J'attends l'avis éclairé de ma philosophe préférée.

Écrit par : sara | samedi, 10 septembre 2011

Cesser de construire et marcher au bord de la mer en regardant les oiseaux.
Ce matin dans le Vaucluse j'ai ouvert la fenêtre. à ce moment, un tout petit lézard est tombé sur le parquet et son parent, affolé, a sauté pour le suivre et le reprendre. J'ai voulu relever le bébé et le remettre sur le bord de la fenêtre, mais je crois l'avoir blessé et il est mort en de longues minutes, tandis que le parent avait disparu, sans doute sous l'emprise de la peur.
Je me suis demandée comment, aimant les bêtes, heureuse d'ouvrir ma fenêtre, me croyant innocente, j'avais pu causer tant de mal dès le matin.
Cette scène m'a désespérée. Je me suis énervée contre Saint Kevin, le patron des animaux, je lui ai demandé pourquoi, sachant que je lui répète souvent "aide-moi à être source de vie pour tous les animaux", il me laisse faire ce mal sans même le faire exprès.
Alors tous ces gens qui édictent des règles, font chier leurs enfants avec leur rigidité, exigent des études, des bonnes moeurs, des actes conformes à leur idéologie/religion, comment osent-ils croire qu'ils ont raison contre les désirs de leurs enfants ?
Comment des catholiques peuvent écouter l'évangile "les publicains et les prostitués vous précèderont au paradis", et condamner les putes de leurs villes ?
Comment peuvent-ils écouter l'histoire des apôtres qui ont tout quitté pour suivre le Christ sans s'occuper de leurs moyens de subsistance et ensuite retourner dans leurs grands appartements bouffer leurs plats de luxe ? Comment peuvent-ils écouter l'histoire de la femme adultère et refuser que les gens fassent l'amour ensemble, sans trahison ni perversion, quand ils en ont envie ?
Mystère des mystères.
Christianisme, démocratie, liberté, socialisme, Lumières : toutes ces belles tentatives sont récupérées par les médiocres, qui s'en servent pour leur pouvoir et leur confort personnels.

Écrit par : Édith | lundi, 12 septembre 2011

Sur la richesse et l'égoïsme je vous conseille la lecture de Thorstein Veblen http://fr.wikipedia.org/wiki/Thorstein_Veblen, auteur de la théorie de la classe oisive.

Écrit par : Emmanuel du Ski | samedi, 17 septembre 2011

Les commentaires sont fermés.