dimanche, 15 novembre 2009
L'Occident
... Et l'astre qui tombait de nuage en nuage,
Suspendait sur les flots son orbe sans rayon,
Puis plongeait la moitié de sa sanglante image,
Comme un navire en feu qui sombre à l'horizon ;
Et la moitié du ciel pâlissait, et la brise
Défaillait dans la voile, immobile et sans voix,
Et les ombres couraient, et sous leur teinte grise
Tout sur le ciel et l'eau s'effaçait à la fois ;
Et dans mon âme aussi pâlissant à mesure,
Tous les bruits d'ici-bas tombaient avec le jour,
Et quelque chose en moi, comme dans la nature,
Pleurait, priait, souffrait, bénissait tour à tour ! ...
Ô lumière ! où vas-tu ? Globe épuisé de flamme,
Nuages, aquilons, vagues, où courez-vous ?
Poussière, écume, nuit ; vous, mes yeux ; toi, mon âme,
Dites, si vous savez, où donc allons-nous tous ?
À toi, grand Tout, dont l'astre est la pâle étincelle,
En qui la nuit, le jour, l'esprit vont aboutir !
Flux et reflux divin de vie universelle,
Vaste océan de l'Etre où tout va s'engloutir !
Alphonse de Lamartine
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Commentaires
L'occident, c'est là où ça sent la mort ?
Écrit par : T. Z. BORDELA | lundi, 16 novembre 2009
"Ne sais-tu pas que la source de toutes les misères de l'homme, ce n'est pas la mort, mais la crainte de la mort ?"
Epictète
Écrit par : Joséphine Le Hx | lundi, 16 novembre 2009
Cher Cochonfucius, ce poème est tout simplement magnifique. Merci de le déposer ici comme un bouquet aux senteurs fascinantes. Et quel beau blog que celui mis en lien de votre dépôt... Merci de votre passage et à bientôt, ici ou chez vous.
Écrit par : AlmaSoror | jeudi, 04 juillet 2013
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