mercredi, 21 octobre 2009
Katharina hors les murs, hors d'elle, hors la loi d'AlmaSoror
(...) Mon père me le disait lors des crises de mon demi-frère. “La rupture n’est jamais totale”. Mais cette fois édith tu pètes un énorme cable et c’est aux amis de te le dire franchement.
Cette histoire de Hugues, où vas-tu ? Que fais-tu ? Dans quel monde vis-tu ? Toi qui étais si concrète dans ton imaginaire, j’ai l’impression depuis quelques semaines que ça fait quelques mois que tu dérapes. Qu’est-ce qui se passe ?
Hugues : ah bon ? Mais pourquoi ? Qu’est-ce qui te manque ? Est-ce un souvenir perdu d’adolescence qui te hantes ? Est-ce un changement d’orientation radical ? Est-ce une nouvelle façon de créer de la matière artistique ? J’aime bien tes délires mais je souhaite pouvoir continuer à les comprendre, sans ressentir des chocs trop grands à des milliers de kilomètres, dans l’appartement de Calle San Juan. La iglesia San Juan de Bautista me rappelle des conversations au cours desquelles je défendais les Lumières et la lumière intellectuelle et tu me répondais que de même que la lumière n’existais pas sans ombre les Lumières n’auraient pas existé sans les ténèbres d’autres esprits. A quoi servit cette conversation ? A rien ? A se disputer et à se réconcilier ? A préfigurer d’autres incompréhensions encore plus grandes à venir ? (...)
Katharina Flunch Barrows
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Commentaires
Que signifie "la rupture n'est jamais totale" ?
Écrit par : Léo Fassi | samedi, 24 octobre 2009
Katharina je voudrais vous rassurer.
Edith n'entre pas dans un délire qui pourrait inquiéter. Je l'ai croisée à Paris il y a peu, et comme à son habitude Edith ruisselait d'intelligence et de désirs, passionnante à regarderécouter. Nous avons passé une matinée passionnante, avec la photographe Estelle Dougier, à parler de littérature et du visage des écrivains. Alma soror est une oeuvre polymorphe où passent aussi des fantômes et le désir des fantômes. Y a t'il des anges le soir pour descendre la Calle Sans Juan ? Leur parlerez-vous de Hugues et des âmes soeurs quand elles écrivent des lettres qu'on ne recevra pas.
Leur direz-vous Katharina que la beauté recule, et que d'autres l'inventent plutôt que de la regarder fâner soir après soir ?
Écrit par : Capitaine corbeau noir | dimanche, 25 octobre 2009
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