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Une bibliothèque Cornulier : Citadelle
(La bibliothèque dont on vous parle fut créée, trente ans durant, dans un appartement au fond d’une cour du 13 boulevard du Montparnasse, avant de devenir une bibliothèque éparpillée).
Titre : Citadelle
Auteur : Antoine de Saint-Éxupéry
Éditions Gallimard - Date 1972
Provenance : achat d'Anne, quel age avait-elle ? Longtemps elle lut ce livre, morceau par fragment, fragment par morceau, avide d'y boire une ambroisie qui la rapprocherait de son propre cœur. "Citadelle, je te bâtirai dans le cœur de l'homme". Mais le cœur de l'homme, où est-il ?
Première phrase : "Car j'ai trop vu souvent la pitié s'égarer".
Première phrase de la page 30 : "Car ils me proposaient, pour s'y promener plus à l'aise, de jeter bas les murs du palais de mon père où tous les pas avaient un sens".
Dernière phrase : "Tu es le noeud essentiel d'actes divers".
Au hasard du livre : Mon cœur d'homme, je t'enfermerai au centre de la citadelle et tu deviendras Dieu et Néant.
Titres d'une bibliothèque Cornulier
vendredi, 22 novembre 2013 | Lien permanent
Une bibliothèque Cornulier : La belle et la bête
(La bibliothèque dont on vous parle fut créée, trente ans durant, dans un appartement au fond d’une cour du 13 boulevard du Montparnasse, avant de devenir une bibliothèque éparpillée).
Titre : La Belle et la Bête
Auteur : Madame de Villeneuve
Editeur : Martine Reid, pour la collection Femmes de lettres, de Folio
Prix : 2 euros
Genre : conte littéraire
Date de parution : 1740
Date de cette édition 2010
Pays de l'auteur : France
Nombre de pages : 135
Format : poche
Avertissement :
"De tous les ouvrages, ceux qui devraient le plus épargner au public la peine de lire une préface, et à l'auteur celle de la faire, ce sont sans doute les romans, puisque la plupart sont dictés par la vanité, dans le même temps que l'on mendie une honteuse indulgence ; mais mon sexe a toujours eu des privilèges particuliers, c'est dire assez que je suis femme, et je souhaite que l'on ne s'en aperçoive pas trop à la longueur d'un livre, composé avec plus de rapidité que de justesse. Il est honteux d'avouer ainsi ses fautes, je crois qu'il aurait mieux valu ne pas les publier. Mais le moyen de supprimer l'envie de se faire imprimer ? Et d'ailleurs lira qui voudra : c'est encore plus l'affaire du lecteur que la mienne. Ainsi loin de lui faire de très humbles excuses, je le menace de six contes pour le moins aussi étendus que celui-ci, dont le succès, bon ou mauvais, est seul capable de m'engager à les rendre publics, ou à les laisser dans le Cabinet".
Arrivée dans la bibliothèque : 2010, offert par Martine Reid.
Première phrase : "Dans un pays fort éloigné de celui-ci, l'on voit une grande ville, où le commerce florissant entretient l'abondance".
Première phrase de la page 30 : "La Bête reprenait l'avantage, l'Inconnu disparaissait à son tour".
Dernière phrase : "On en envoya des relations par tout l'univers, afin qu'il y fût éternellement parlé des aventures prodigieuses de la Belle et de la Bête".
Extrait de la préface de Martine Reid :
"La Belle et la Bête évoque plus volontiers sans doute les somptueuses images du film de Jean Cocteau datant de 1946 (et la figure léonine de Jean Marais), ou le dessin animé produit par les studios Walt Disney en 1991, que le conte de Mme de Villeneuve publié en 1740, au début du règne de Louis XV.
La version de l'histoire que les uns et les autres ont choisi d'adapter n'est d'ailleurs pas la sienne, mais celle de Mme Leprince de Beaumont.
(...)
Veuve à vingt-six ans, bientôt ruinée, longtemps compagne de l'un des plus grands dramaturges du temps, Crébillon père, Gabrielle de Villeneuve a laissé à ses contemporains le souvenir d'une femme de grande taille, peu jolie, "le nez le plus long et les yeux les plus malignement ardents que j'ai vus de ma vie", si l'on en croit Louis-Sébastien Mercier. Venue tard à la littérature, elle est pourtant l'auteur d'une douzaine d'ouvrages généralement signés de la seule initiale de son patronyme, ce qui a compliqué les questions d'attribution. Choisissant tantôt la forme du conte, tantôt celle du roman, elle a laissé une oeuvre de fiction qui, pour avoir sombré dans l'oublie comme bien des oeuvres des femmes de cette époque, n'en mérite pas moins l'intérêt.
Dans La Belle et la Bête, Gabrielle de Villeneuve ne se contente pas d'exploiter le vieux motif de la métamorphose par amour. Elle mêle aux thèmes habituels du genre, parmi lesquelles la présence de fées et leurs rivalités incessantes, des références à la pastorale et au roman précieux, genres en vogue au XVII°siècle".
mercredi, 27 décembre 2017 | Lien permanent
Une bibliothèque Cornulier : Des illusions... Désillusions !
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Titre : Des illusions... Désillusions !
Mémoires de Jean Hérold-Paquis, 15 août 1944-15 août 1945
Auteur : Jean Hérold-Paquis
Editeur : Bourgoin
Genre : Mémoires de (fin de) guerre d'un journaliste collaborationniste
Eléments de signalement : publié après l'exécution de son auteur à la libération
Date de parution : 1948
Date de cette édition 1948
Pays de l'auteur : France
Nombre de pages : 185
Censure : Certains passages sont censurés (et remplacés par les petits pointillés)
Dédicace :
à Maître Noël Felici
Mon défenseur légal
Je dédie ces pages qui seront - si Dieu le veut - le dernier témoignage politique d'une mauvaise tête de Lorrain.
Elles diront l'hommage de ma reconnaissance, si proche de l'amitié.
Arrivée dans la bibliothèque : le soir du mardi 6 novembre 2012, offert par Fabien et Côme Martin-Karl.
Première phrase :
Ce n'est pas à toi, mon ami inconnu, et qui le demeure, que s'adressent ces premières lignes.
Première phrase de la page 30 :
Je ne veux pas chanter la gloire du P.P.F. auquel j'ai appartenu.
Première page de la page 100 :
Je pense en ce moment, à cette minute précise, à tous ceux qui ont des enfants et ont été un jour, une fois, hier, aujourd'hui, séparés d'eux.
Dernière phrase :
Et cet éditorial avait pour titre : VIVE LA FRANCE, MONSIEUR.
Fresnes, 1er septembre 1945
COMMENTAIRE
Orphelin, Lorrain, de santé fragile, Jean Hérold Paquis devient journaliste ; pendant la guerre il est journaliste collaborationniste à la célèbre Radio-Paris, qui à la fin de la guerre devient Radio-Patrie en Allemagne.
Il a été exécuté en 1945, un mois après avoir été condamné à mort. Né en 1912, il est mort à 33 ans.
Ces Mémoires tracent le portrait rapproché d'hommes tels que Lucien Rebatet, Ralph Soupault, Pierre-Antoine Cousteau...
La plus longue phrase du livre :
(Pour en comprendre les subtilités il faut savoir que JHP terminait ses chroniques radiophiniques collaborationnistes par : "L'angleterre, comme Carthage, sera détruite !").
"Vivre à trois dans une cellule, jour et nuit, attendre les heures qui jalonnent une journée, le café du matin, la soupe du déjeuner, et l'autre soupe du dîner, espérer une lettre, la lire vingt fois, guetter la visite de l'avocat, désirer celle de l'aumônier, souhaiter d'avoir mal aux dents, pour aller chez le dentiste ; se réjouir du dimanche à cause de la messe ; se satisfaire d'un quart d'heure de promenade dans une cour grillagée, se dire bonjour à travers les barreaux, regarder couler les nuages, écouter la pluie, se jeter du haut de la littérature dans les remous du roman policier, s'appliquer aux deux pages du devoir familial hebdomadaire, tendre l'oreille aux nouvelles qui sautent les fenêtres, faire cinq minutes de gymnastique suédoise, prendre son bain quotidien dans une cuvette posée sur le "siège", partager les colis et l'amitié, se rationner en cigarettes, échanger d'étranges livres, rêver, évoquer des souvenirs, éviter la politique, faire des projets (mais oui !), expliquer sa propre attitude, goûter au plaisir d'un mot heureux, être rasé deux fois par semaine, s'endormir avec la ronde des gardiens, se réveiller avec l'appel des chariots qui roulent sur les ponts du navire immobile, compter les jours, guetter la goutte de soleil, suivre la journée au cadran solaire, s'abîmer les yeux au paysage immuable par delà les chemins de veille, parler de tout avec des gens dont on ne sait rien, savoir se taire pour être seul, et savoir rire pour rester vivant, balayer le plancher, secouer les couvertures, hurler chaque mardi ou chaque jeudi, selon l'ordre alphabétique, au parloir qui est une cage, se coucher tôt, se lever tard, ou le contraire, ne pas envier le "débrouillard", ne pas railler le pitoyable, être fraternel avec les humbles, mépriser les méprisables, ceux qui se dérobent, ceux qui oublient, ceux qui ont peur, ceux qui se torchent des couleurs de leur parti, serrer la main des inconnus, aider ceux qui n'ont rien, ni personne, chasser les moustiques ou tuer les araignées, déchiffrer des graffiti qui sont vieux de vingt ans, de trente ans, deviner un homme au travers d'une formule gravée sur la table, ou dans la pierre des murs, aller de la porte à la fenêtre et revenir de la fenêtre à la porte, faire son lit d'une paillasse et son oreiller d'un pantalon, retrouver, dans le silence de la nuit qui prend fin, le roulement proche du métro, voir les lumières rouges et blanches et vertes des avions qui passent dans l'ombre, attrapter un écho de musique lointaine, de radio ou de phono, prier à haute voix dans une chapelle pareille à un amphithéâtre pour exposition canine, écouter un sermon, apprendre l'Evangile, se soumettre à la discipline voulue par un gardien, porter scapulaire et médaille au lieu de montre et chevalière, garder un bon moral, ce qui est la suprême recommandation des camarades et des familles, recevoir de la bibliothèque un livre où l'on parle de l'influence des saisons sur la religion des eskimos (sic) et du potlatch des Kwatkiutls (resic), découvrir, sous la signature de René de Chateaubriand (Essai sur les Révolutions et les Peuples antiques) un parallèle politique entre l'Angleterre... et Carthage, mâcher du chewing-gum, déclamer des vers... et finir cette phrase, voilà qui vous donnera peut-être, chers confrères qui n'avez été dedans que peu de temps, une idée générale sur la vie à Fresnes."
jeudi, 21 décembre 2017 | Lien permanent | Commentaires (1)
Une bibliothèque Cornulier - La littérature orale quechua
(La bibliothèque dont on vous parle fut créée, trente ans durant, dans un appartement au fond d’une cour du 13 boulevard du Montparnasse, avant de devenir une bibliothèque éparpillée).
Titre : La littérature orale quechua
de la région de Cuzco - Pérou
Auteur : César Itier (et les personnes dont il a recueilli les propos)
Editeur : Karthala
Genre : ethnologie et linguistique
Date de parution : 2004
Pays de l'auteur : France (Pérou pour les personnes dont César Itier a recueilli les histoires)
Nombre de pages : 230
Exergue :
Anteschà kay pacha paqarimuypi riki... Autrefois, à l'aube de notre monde...
Arrivée dans la bibliothèque : 2004 (acheté à Paris)
Première phrase :
"Dans les hautes terres du Sud du Pérou, les récits concernant l'origine de la société ont généralement pour protagonistes des êtres appelés "gentils" (hintil, de l'espagnol gentil "gentil, païen").
Première phrase de la page 70 :
"A travers ce reniement exemplaire, l'étoile exprime et impose le point de vue des gens de la vallée : les enfants d'une telle union ne pourront tirer un parti positif de leur double héritage génétique et écologique. Fils d'un homme de la puna et d'une femme-étoile-oiseau de la vallée, ils ne pourront prétendre être des hommes de la vallée mais seront des oiseaux de la puna".
Dernière phrase :
"Papanpiwan chay Tumaspiwan tayta kurakama kapunku, ari. (Elle rit). Chayllatan Luciaqa willarquyki".
Lui et son père étaient tous deux curés, oui. (Elle rit). C'est tout ce que Lucia peut te raconter.
COMMENTAIRE
Comme d'habitude avec les travaux des linguistes, des ethnographes, des sociologues, des anthropologues, ils nous ouvrent la grande porte sur des civilisations inconnues et chargées de magnificence, mais nous en donnent un tableau dénaturé par leur "analyse".
Une bibliothèque Cornulier : les titres
mercredi, 17 janvier 2018 | Lien permanent
Une bibliothèque Cornulier : Jud Allan, roi des lads
(La bibliothèque dont on vous parle fut créée, trente ans durant, dans un appartement au fond d’une cour du 13 boulevard du Montparnasse, avant de devenir une bibliothèque éparpillée).
Titre : Jud Allan, roi des lads
Auteur : Paul d'Ivoi
Illustrateur : Louis Bombled (gravures d'après ses illustrations)
Editeur : Boivin & Cie
Genre : Voyage excentrique. Le premier livre est une "idylle en modern-sorcellerie", le deuxième s'intitule "lads'king, le roi des gamins".
Eléments de signalement : Un très beau livre
Date de parution : ?
Date de cette édition 1932
Pays de l'auteur : France
Nombre de pages : 478
Format : grand
Arrivée dans la bibliothèque : l'auteur de ce billet l'ignore.
Première phrase : "J'ai tenu à vous montrer cette lettre de France, afin de vous assurer du prochain paiement de ma dette".
Cinquième phrase de la page 244 : "Elle a peut-être trente ans : mais la douleur a marqué ses traits et parmi les tresses noires de sa chevelure, une mèche toute blanche trace un sillon d'argent".
Dernière phrase : "Ce faisant, l'homme d'Etat accueillait la requête que Jud Allan lui avait adressée dès le lendemain de son dernier jour d'épreuve".
COMMENTAIRE
Paul d'Ivoi est un pseudonyme que plusieurs générations d'auteurs utilisèrent au XIX°siècle, de père en fils.
Et Jud Allan, roi des gamins, est une sorte d'Oliver Twist français, très romanesque, chargé de profondeur et d'exotisme, mais également vieilli, plus racialiste que raciste (les Indiens d'Amérique y reçoivent un bel hommage), et aux descriptions socialement très connotées, sans que cela nuise à la palpitation du coeur des lecteurs fascinés.
D'ailleurs, c'est peut-être dans Jud Allan que se trouve le personnage de méchant le plus fascinant du monde. F... J......, dit le Crâne...
Une bibliothèque Cornulier : les titres
dimanche, 15 juin 2014 | Lien permanent
Une bibliothèque Cornulier : Réflexion sur la délation et le comité des recherches
(La bibliothèque dont on vous parle fut créée, trente ans durant, dans un appartement au fond d’une cour du 13 boulevard du Montparnasse, avant de devenir une bibliothèque éparpillée).
Titre : Réflexion sur la délation et sur le comité des recherches
Auteur : François de Pange
ÉditionsAllia (2011)
Édition originale : 1790, chez Banois l'aîné, Paris
nombre de pages : 55
Prix 3 euros
Acheté en 2011 à la librairie Michèle Ignazi, 17 rue de Jouy, 75004
Exergue de Lucien de Samosate
Suivi d'un mini-essai intitulé "Traces d'un révolutionnaire aristocrate", de Stefan Lemny
Première phrase : "L'instruction du procès de M. de Besenval a été publique, ceux qui l'ont suivie doivent en prévoir le résultat ; admis à toutes les séances, instruits par tous les témoins, ils n'ont entendu que des dépositions insignifiantes ou des témoignages honorables à l'accusé."
Première phrase de la page 30 : "Mais nos constitutions n'ont avec celles-là aucune analogie".
Dernière phrase : "Pour moi, qui ne puis apercevoir de liaison nécessaire entre des idées métaphysiques et des assassinats, je ne partagerai pas les passions de ceux dont j'applaudis les systèmes ; je m'efforcerai d'écarter ces glaives que des aveugles agitent au milieu de nous ; et, adorateur de la Liberté, je presserai mes concitoyens d'honorer cette divinité nouvelle en lui rendant ici ses compagnes immortelles, la Justice et l'Humanité".
Extrait :
"J'ai parlé des maux publics que la délation prépare. Si j'entrais dans le détail des infortunes particulières qu'elle entraîne, je pourrais écrire quelques pages intéressantes, mais inutiles. Qu'apprendrais-je aux hommes qui sont sont sensibles ? Qu'obtiendrais-je de ceux qui ne le sont pas ?
Avant de terminer ces réflexions sur les délateurs, je ne dois pas taire que, de tous ceux qu'a produits la France, les plus méprisables et les plus sanguinaires ont été des journalistes ; ces hommes que la multitude stipendie ont besoin de lui plaire et nous avons montré que la délation en fournit les moyens. Il semble aussi qu'ils aient compté sur ce désir curieux et cruel que quelques âmes ressentent pour contempler de grandes vicissitudes de fortune, pour voir même (il faut l'avouer) couler du sang humain.
Pendant l'instruction du procès de M. de Besenval, on les a vus, attristés par son innocence, déplorer l'absence des charges, en désirer de graves contre lui ; et tandis que cet homme presque septuagénaire languissait dans une injuste et dure captivité, de tranquilles folliculaires insultaient à sa longue infortune, essayaient de la rendre plus amère par les sinistres présages qu'ils lui faisaient parvenir et promettaient son sang pour vendre un peu mieux leurs feuilles.
On sait que les Romains couraient aux amphithéâtres épier avidemment les derniers soupirs d'un gladiateur ou d'un esclave déchirés par les bêtes et ne pouvaient se rassasier de ces scènes de carnage qu'ils appelaient des jeux. Que des hommes soient organisés de manière à trouver là quelque plaisir, on doit les plaindre ; mais il faut réserver tout son mépris et toute sa haine pour ceux qui, par cupidité, se rendaient les entrepreneurs de ces affreux spectacles et prenaient le soin de chercher, à de tels plaisirs, des instruments et des victimes".
jeudi, 20 février 2014 | Lien permanent
Une bibliothèque Cornulier - Hommage aux Indiens d'Amérique
(La bibliothèque dont on vous parle fut créée, trente ans durant, dans un appartement au fond d’une cour du 13 boulevard du Montparnasse, avant de devenir une bibliothèque éparpillée).
Titre : Hommage aux Indiens d'Amérique
Auteur : Ernesto Cardenal
Traducteur de l'espagnol du Nicaragua : Jacques Jay
Editeur : Orphée - La Différence
Genre : Poésie
Eléments de signalement : l'édition, bilingue, présente les textes en espagnol et dans la traduction française
Date de parution : 1970
Date de cette édition : 1989
Pays de l'auteur : Nicaragua
Nombre de pages : 120
Format : petit
Censure : non
Arrivée dans la bibliothèque : Offert par Paul de Cornulier le 11 mai 2001
Première phrase :
"De noche leas lechuzas vuelan entre las estelas..."
De nuit les chouettes volent entre les stèles
Première phrase de la page 30 :
"A la caida del Imperio
el indio se sento en cuclillas
como un monton de cenizas
y no ha hecho nada sin pensar..."
A la chute de l'Empire
l'Indien s'est assis accroupi
comme un tas de cendres
et il n'a rien fait que penser...
Dernière phrase :
"Supervigila la labrada de las estelas,
diseña los nuevos templos,
entrega las tabletas con los eclipses."
Il surveille la taille des stèles,
dessine les nouveaux temples,
Il remet les tablettes avec les éclipses.
Page de garde :
"Ernesto Cardenal. Né en 1925, prêtre, homme politique nicaraguayen, il est le chantre de l'histoire tragique indienne dans une oeuvre qu'il veut "extérioriste".
L'un de ses livres devint vite célèbre, Homenaje a los indios americanos (1970). Ces chants évoquent - incluant parfois textes sacrés, mots originaux, ou longues citations dans la langue castillane de la conquête - le funèbre destin des peuples précolombiens du Nord ou des Andes, en appelant à la révolte contre les nouvelles colonisations du profit."
Une bibliothèque Cornulier : les titres
mercredi, 10 janvier 2018 | Lien permanent
Une bibliothèque Cornulier : Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental
(La bibliothèque dont on vous parle fut créée, trente ans durant, dans un appartement au fond d’une cour du 13 boulevard du Montparnasse, avant de devenir une bibliothèque éparpillée).
Titre : Une histoire symbolique du Moyen Âge occidental
Auteur : Michel Pastoureau
Date 2004
Dédicace : "Pour Laure et Anne"
Éditions du Seuil, Collection "La librairie du XXI°siècle"
Exergue : "Il est des choses qui ne sont que des choses et d'autres qui sont aussi des signes (...). Parmi ces signes, certains sont seulement des signaux, d'autres sont des marques ou des attributs, d'autres encore sont des symboles". Saint Augustin
Provenance : J'ai accompagné Anne, grande lectrice déjà de Michel Pastoureau, et qui voulait apprendre encore, apprendre encore plus sur le Moyen Âge. Elle cherche à connaître le langage des images médiéval, ce réseau de signes et de codes qui permettent de comprendre des images souvent doubles, à première vue naturalistes ou naïves, en fait profondément signifiantes pour l'Initié.
Première phrase : "Le symbole est un mode de pensée et de sensibilité tellement habituel aux auteurs du Moyen Âge qu'ils n'éprouvent guère le besoin de prévenir les lecteurs de leurs intentions sémantiques ou didactiques, ni de toujours définir les termes qu'ils vont employer".
Première phrase de la page 200 : "D'abord Esaü, le frère jumeau de Jacob, dont le texte de la Genèse nous dit qu'il était dès sa naissance "roux et velu comme un ours"".
Dernière phrase : "Je voudrais à ce sujet citer pour terminer une phrase de Marc Bloch, une phrase qui devrait accompagner le chercheur tout au long de ses enquêtes et de ses réflexions : "L'Histoire, ce n'est pas seulement ce qui a été, c'est aussi ce que l'on en a fait"."
Cri silencieux du cœur : Une visite guidée à travers le monde animal (et les procès d'animaux), le monde végétal (la nature bonne ou mauvaise des arbres), le monde des étoffes (bons tissus unis, tissus rayés néfastes), le monde des hommes (les roux), le monde des signes (la langue héraldique des armoiries et des drapeaux) ; quelques portes ouvertes sur un rêve qui doit devenir intérieur. Sortir de l'étude historique dans laquelle on s'est baignée, pour renouer avec son propre imaginaire et l'enrichir. Mais surtout, découvrir une nouvelle interprétation du poème de Nerval El Desdichado, et trouver enfin l'envie de lire une version intégrale d'Ivanhoé, de Walter Scott.
Extrait : "Pour clore cette histoire symbolique du Moyen Âge, je souhaiterais rester à l'époque romantique et dire quelques mots de l'un des ouvrages les plus célèbres jamais consacrés à cette période. Ce n'est ni une œuvre savante due à un historien de profession, ni un texte fondateur datant de l'époque médiévale elle-même, mais un livre de fiction, l'un des plus grands succès de librairie de tous les temps, peut-être le roman qui jusqu'au début du XX° siècle a été le plus lu dans le monde occidental : Ivanhoé. La célébrité et la portée de ce livre ont été telles qu'elles nous invitent à nous demander où se situe le "vrai" Moyen Âge : dans les documents médiévaux eux-mêmes ? Sous la plume des érudits et des historiens ? Ou bien dans les créations littéraires et artistiques post-médiévales, qui certes prennent des libertés avec la liberté historique mais qui, ce faisant, sont peut-être moins soumises aux caprices des modes et des idéologies ? Le passé que tentent de reconstituer les chercheurs change tous les jours, au gré de nouvelles découvertes, de nouvelles interrogations, de nouvelles hypothèses. En revanche, celui que certaines œuvres de fiction mettent en scène acquiert parfois un caractère immuable, archétypal, presque mythologique, autour duquel se construisent non seulement nos rêves et nos sensibilités mais aussi une partie de nos connaissances. Ivanhoé est à ranger au nombre de ces œuvres. Au reste, la frontière est-elle si grande qui sépare les ouvrages de fiction des travaux d'érudition ? Moi qui depuis plus de trente ans passe plusieurs heures par jour dans la fréquentation des documents médiévaux, je sais bien que cette frontière reste perméable, que les travaux savants relèvent eux-aussi de la littérature d'évasion et que le "vrai" Moyen Âge n'est à chercher ni dans les documents d'archives, ni dans les témoignages archéologiques, encore moins dans les livres des historiens de profession, mais dans les œuvres de quelques artistes, poètes et romanciers qui ont façonné notre imaginaire de manière inaltérable. Loin de le regretter, je m'en réjouis".
Une bibliothèque Cornulier : les titres
dimanche, 01 décembre 2013 | Lien permanent
Une bibliothèque Cornulier : Le pays où l'on n'arrive jamais
(La bibliothèque dont on vous parle fut créée, trente ans durant, dans un appartement au fond d’une cour du 13 boulevard du Montparnasse, avant de devenir une bibliothèque éparpillée).
Titre : Le pays où l'on n'arrive jamais
Auteur : André Dhôtel
Illustrations : Michel Gourlier
Éditions Mame
Date 1959
Provenance : acheté à Villes-sur-Auzon, en août 2011, au Cagibi, sur la place, par Édith. Le libraire jouait aux boules sur la place. Nous nous perdions et nous retrouvions dans sa librairie fascinante, petite et si encombrée. Pour payer, nous l'appelâmes : il laissa ses boules, vint encaisser nos chèques, s'en repartit jouer.
Première phrase : "Il y a dans le même pays plusieurs mondes véritablement".
Première phrase de la page 30 : "Il n'apercevait pas le chemin de la scierie, mais les prairies vallonnées qui descendaient vers une lisière lointaine".
Dernière phrase : "Mais quelles que soient les aventures nouvelles qui nous attendent en compagnie d'un cheval pie traversé par la foudre, JAMAIS NOUS NE QUITTERONS LE GRAND PAYS".
Cri silencieux du cœur : Un livre qui m'avait fait rêver à la sortie de l'enfance. Je devais avoir dix ans. Je n'ose plus le relire, comme ces livres qu'on a trop aimés.
Une bibliothèque Cornulier : les titres
vendredi, 15 novembre 2013 | Lien permanent
Index Nominum : S
L'index des noms propres d'AlmaSoror, encore bien incomplet, permet de retrouver d'anciens articles ou de faire la psychanalyse de la tenancière du blog. Au hasard, la lettre S.
S
Lain Sainclair
Il est mentionné dans des thèmes, quelques œuvres
Charles-Augustin Sainte-Beuve
Il est mentionné dans Auto-(?)censure
Il est cité dans La gloire de l'imagination et l'industrie de la gloire
Antoine de Saint-Exupéry
Il est mentionné dans La bibliothèque éparpillée : Citadelle
Louis-Antoine de Saint-Just
Il est mentionné dans L'ange et l'archange
Sébastien Saint-Kévin
Il est l'auteur de Des thèmes, quelques œuvres
Ernst von Salomon
Il est mentionné dans L'humiliation
Il est cité dans Mon frère, je contemple ton visage
George Sand
Elle est citée dans Tombées du soir, traqués les loups
Thomas Sankara
Il est cité dans Instant banal à Ouaga : le taxi, la radio, la rue
Sara
Conjointement à Mavra Novogrochneïeva, Sara est la photographe d'une grande partie des photos qui illustrent les billets d'AlmaSoror, dont celle de l'Esclave.
Elle est mentionnée dans L'université de Poitiers rencontre Sara
Elle est l'auteur de L'humiliation
Elle est mentionnée dans L'homme des villes de sable en librairie
Satan
Il est mentionné dans Mascara
Jon Savage
Il est mentionné dans Moineville : la ville des écrivains
Eugène Savitskaïa
Il est mentionné dans Mystique littéraire
Florent Schmitt
Il est mentionné dans Florent Schmitt, l'éclat de votre musique nous fascine
Walter Scott
Il est mentionné dans La bibliothèque éparpillée : une histoire symbolique du moyen âge
Chief Seattle
Il est mentionné dans Charte du Mandé, Discours de Seattle, Pièce de la mort d'Athahualpa : des "faux".
Comtesse de Ségur
Elle est mentionnée dans Une enfance littéraire française : Invitation au voyage II
Elle est mentionnée dans Auto(?)censure
Elle est mentionnée dans La tourelle du hibou
Lhasa de Sela
Elle est mentionnée dans Tombées du soir, traqués les loups
Gilles Servat
Il est mentionné dans Insomnie bretonne à Paris
Michel Simon
Il est mentionné dans Auto(?)censure
Mathieu Simonet
Il est mentionné dans La Maternité
Dorian de Smythe-Winter
Il est l'auteur de Variation 14
Lilas L.S. Snuk
Elle est mentionnée dans Les Basaltiques : Critique d'un album musical
Sofia Sombreur-Noir
Elle est mentionnée dans Les Basaltiques : Critique d'un album musical
Alexandre Soljenitsyne
Il est cité dans Chaque jour que Dieu fait
Sophocle
Il est mentionné dans L'enfance, la civilisation et le monde sauvage
Sainte Bernadette Soubirous (de Lourdes)
Elle est mentionnée dans Auto(?)censure
Sylvester Stallone
Il est mentionné dans La ville de perdition
David Nathanaël Steene
Il est l'auteur de l'Ode aux hommes en jupe
Il est l'auteur de Etat-civil sans regard
Il est l'auteur d'Aléa toi R
Nadège Steene
Elle est l'auteur de La musique de Nadège
George Steiner
Il est mentionné dans L'enfance, la civilisation et le monde sauvage
Gustav Streeseman
Il est mentionné dans L'humiliation
Anne-Marie Stretter
Elle est mentionnée dans Des thèmes, quelques oeuvres
Suho
Il est mentionné dans La tourelle du hibou
Jules Supervielle
Il est cité dans Le forçat innocent
mardi, 06 janvier 2015 | Lien permanent | Commentaires (2)