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mercredi, 21 juillet 2010

L'excommunication des insectes

Un extrait du livre de Serge Schall, publié aux éditions Plume de Carotte, De mémoire de vergers.

 

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photo de Sara

 

"Les procès d'animaux sont courants depuis le Moyen Âge, mais il s'agissait surtout de condamner les animaux responsables de la mort ou de blessures graves infligées à l'homme. Nombreux furent les porcs, ayant dévoré un enfant ou l'ayant défiguré, à subir le fouet ou le bâton jusqu'à la mort, ou à être écartelés. Plus surprenant sont les procès faits aux insectes :

En 1516, l'Official des Tréguiers commande aux chenilles de sortir de son diocèse sous peine d'excommunication. En 1587, une attaque de verpillons, de petits charançons vert doré, fait des ravages dans le vignoble de Saint-Julien-Montdenis, en Savoie. Début avril, le procès est précédé d'une expertise à laquelle sont sommés d'assister les verpillons. Les insectes bénéficient d'un procureur d'office et d'un avocat qui plaide, en vain, le non-lieu. En 1690, c'est au tour des chenilles présentes dans le vignoble auvergnat. Demande est faite de nommer un curateur pour les chenilles afin de les assigner devant un juge et de procéder à "l'abjuration des chenilles". On pourrait citer de nombreux exemples, ils fleurissent jusqu'au XIXème siècle".

 

Serge Schall, de Mémoire de Vergers, éditions plume de Carotte.