vendredi, 30 août 2013
Metal Girl
AlmaSoror se résout à publier la lettre de Val Morning à L.T., presque dix ans après...
"Vous, vous jugez selon la chair ; moi je ne juge personne".
Nous ne jugeons rien. Qu'elles reposent en paix.
Metal Girl (Val Morning)
To L.T
Metal girl,
Where are gone
The blue insistences
That
At childhood times
Tore
The vault of heaven
And flew over
The crystal Acropol
Where we were exiled ?
(Is childhood still your refuge
When Europe is blue ?)
Only us
Could see them,
For we had touched
Elsewhere's dreams
With our little satin-fingers.
Alas !
Bird-City
Ran away,
And I look for
The alchemy of chromosoms
That lets
The way to the other side of the world
Open.
Is Childhood still your refuge
When Europe is blue ?
Galaxies let us down ;
They pursue their spherical cycles,
With the lack of concern
Of the adolescents
Who will never wake up old.
I know that you know
That youth is inscribed in us
Like the past lives are
In the stones
Of faraway
Immaculate
Mountains.
Is childhood still your refuge
When Europe is blue ?
But we must bear this moving mask
Earthy life imposes,
And which will turn and crumble
In Dust,
In alluvium.
We were exclusively built
For the beauty of elusive things ;
We've been imposed
The glaring uglyness
Of garish reality.
Opium and smoke,
Alcohols and words
Are sweet shores...
But me,
I still wait for
The return
Of the big flying vessel.
Metal girl
I have become a motels girl
While you married
And settled.
Do you remember
The dangerous games and crazyness ?
My body grew up
And opium
Came
Instead of candies and stories.
But nothing has changed.
Nothing...
Is childhood still your refuge
When Europe is blue ?
Val Morning (R.I.P.)
Publié dans Chronos, Sleipnir, Ὄνειροι | Lien permanent | Commentaires (1) | | Facebook | Imprimer |
dimanche, 18 octobre 2009
Lubitel Tszalaï
De mère bordure et de père canadien, Valentine Morning a grandi dans ces deux langues ; mais, à la mort de ses parents, elle décide de se remémorer, jour après jour, les histoires, chansons et expressions bordures, parce qu'elle sait - sa mère le lui a répété toute son enfance - que cette langue est en voie de disparition. Elle et son frère jumeau chantent tous les jours à leur petit frère Archibald des chants bordures du répertoire maternel, et ce n'est que plus tard, à l'adolescence, qu'elle décide de suivre les conseils de sa tante, l'écrivain Edith Morning, qui a recueilli les trois enfants : écrire & créer en langue bordure.
A l'ombre de sa célèbre tante, Valentine Morning créée son univers dans la mémoire religieuse de sa mère et d'une enfance coupée en deux par le drame de la perte de ses parents, et dans la persévérance de ceux qui savent que leur oeuvre ne peut toucher les frénétiques qui les entourent, mais ne sera pas avalée par le temps comme tant d'oeuvres qui révoltent un succès temporel.
Lubitel Tszalaï parle de ce lubitel qui avait appartenu à sa mère et avec lequel toutes les photographies qui lui restent de son enfance ont été faites. Ce lubitel, qui appartient aujourd'hui à son frère Seymour Morning, jumeau tendrement chéri, est l'un des trésors d'un monde perdu que les trois enfants se sont partagés pour emmener dans la vie, et se consoler quand le regard des autres s'éteint et qu'on peut ressortir ses trésors abîmés.
Nous vous proposons d'écouter la chanson Lubitel Tszalaï, extraite de l'album Tovaritch-Bokop in Québec :
Publié dans L'oiseau | Lien permanent | Commentaires (1) | | Facebook | Imprimer |