Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 04 juin 2022

Encore un peu de temps...

Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ;
mais vous, vous me verrez, parce que je vis, et que vous vivez.
Evangile selon StJean

 

Morceau d'un commentaire de Saint Jean d'Avila, docteur de l'Eglise :

De même que Jésus Christ prêchait, le Saint Esprit prêche à présent ; de même qu'il enseignait, le Saint Esprit enseigne ; de même que le Christ consolait, le Saint Esprit console et réjouit. Que demandes-tu ? Que cherches-tu ? Que veux-tu de plus ? Avoir en toi un conseiller, un pédagogue, un gardien, quelqu'un qui te guide, qui te conseille, qui t'encourage, qui t'achemine, qui t'accompagne en tout et pour tout ! Finalement, si tu ne perds pas la grâce, il sera tellement à ton côté, que tu ne pourras rien faire, ni dire, ni penser qui ne passe par sa main et son saint conseil. Il sera pour toi un ami fidèle et véritable ; il ne t'abandonnera jamais si tu ne l'abandonnes pas.      

De même que le Christ pendant sa vie mortelle opérait de grandes guérisons et répandait sa miséricorde dans le corps de ceux qui avaient besoin de lui et l'appelaient, de même ce Maître et Consolateur opère des œuvres spirituelles dans les âmes où il demeure. Il guérit les boiteux, il fait que les sourds entendent, il donne la vue aux aveugles, il ramène les égarés, il enseigne aux ignorants, il console les affligés, il encourage les faibles (cf Mt 15,31). Le Christ faisait ces œuvres si saintes parmi les hommes, et n'aurait pas pu les faire s'il n'avait pas été Dieu ; il les faisait avec la nature humaine qu'il avait assumée, et nous disons donc qu'elles ont été faites par un Dieu-homme. De même ces autres œuvres que fait ici-bas le Saint Esprit dans le cœur où il demeure, nous les appelons œuvres du Saint Esprit avec l'homme, considéré comme élément secondaire.    

  Ne peut-on considérer comme malheureux et infortuné celui qui ne possède pas cette union, celui qui ne possède pas un tel hôte dans sa maison ? Dites-moi, l'avez-vous reçu ? L'avez-vous appelé ? L'avez-vous importuné pour qu'il vienne ? Que Dieu soit avec nous ! Je ne sais pas comment vous pouvez vivre privés d'un si grand bien. Voyez tous les biens, toutes les grâces et les miséricordes que le Christ est venu faire aux hommes : ce Consolateur les répand toutes dans nos âmes.

 

PRIS ICI : PER IPSUM

 

samedi, 02 octobre 2021

Chacun se dira peut-être en lui-même : J'ai cru, donc je serai sauvé.

Gloire au site Per ipsum, qui permet de recevoir par mail, ou sur une appli, l'évangile du jour ainsi que quelques lectures liées. Dont celle-ci que je partage. (Per ipsum propose plusieurs calendriers catholiques, selon les rites, ordinaire et extraordinaire, occidentaux et orientaux). 

Saint Grégoire le Grand (v. 540-590-604), pape et docteur de l'Église, cité par saint Thomas d'Aquin in Catena Aurea, explication de l'Évangile de saint Marc, t.4, p. 481-483, trad. abbé J.M. Péronne ; éd. Librairie de Louis Vivès,1869.

 

« Après qu'il leur a reproché leur dureté, écoutons les instructions qu'il leur donne : «Allez dans le monde entier, prêchez l'Évangile à toute créature». Sous cette dénomination générale de créature, il faut entendre l'homme ; l'homme, en effet, a quelque point de contact avec chaque créature, il a de commun l'être avec les pierres, la vie végétative avec les arbres, le sentiment avec les animaux, l'intelligence avec les anges. L'Évangile est donc prêché à toute créature, lorsqu'il est annoncé à l'homme seul, parce qu'il est enseigné à celui pour qui tout a été fait sur la terre et qui a quelque rapport d'analogie avec toutes les créatures. Le Sauveur leur avait dit précédemment: «N'allez point vers les nations» (Mt 10). Il leur commande maintenant de prêcher l'Évangile à toute créature, afin que la prédication des Apôtres, repoussée par les Juifs, vint à notre secours, tandis que leur superbe refus tournerait à leur condamnation.

Chacun se dira peut-être en lui-même : J'ai cru, donc je serai sauvé. Il dit vrai, si sa foi se traduit dans ses œuvres, car la foi véritable est celle où les actions sont en parfaite conformité avec les paroles.

Notre foi est-elle donc moins vive, parce que nous ne sommes pas témoins de semblables prodiges ? Non, mais ils étaient nécessaires à l'Église naissante. La foi des chrétiens a du, pour se développer, être nourrie par des miracles. Ainsi, lorsque nous plantons des arbustes, nous les arrosons jusqu'à ce qu'ils se soient incorporés à la terre, et nous cessons de les arroser lorsqu'ils ont pris racine. Mais ces miracles et ces prodiges ont une signification mystérieuse qui ne doit pas nous échapper; car la sainte Église accomplit tous les jours dans les âmes ce qu'elle faisait alors par les Apôtres pour les corps.

Lorsque les prêtres, en vertu du pouvoir qu'ils ont reçu d'exorciser, imposent les mains sur les chrétiens, et qu'ils défendent aux esprits mauvais d'habiter dans leur âme, que font-ils autre chose que de chasser les démons ? Ainsi les fidèles qui renoncent au langage du siècle pour consacrer leur parole à la prédication des saints mystères, parlent de nouvelles langues; et ils prennent les serpents comme avec la main, lorsque par leurs sages exhortations ils arrachent le mal du cœur de leurs frères.

Ceux qui résistent aux pernicieux conseils qui voudraient les entraîner dans ses actions criminelles, boivent un breuvage empoisonné sans en recevoir de mal ; ceux qui, toutes les fois qu'ils voient leur prochain chanceler dans la voie du bien, le fortifient par l'exemple de leurs vertus, imposent les mains sur les malades et les guérissent. Or, ces miracles sont d'autant plus grands, qu'ils appartiennent au monde spirituel, et qu'ils ont pour objet de rendre la vie non aux corps, mais aux âmes. »

Pour découvrir PER IPSUM