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lundi, 28 juin 2010

Les origines de la liturgie

 

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Un cours de Maxime KOVALEVSKY à lire sur ce site

 

Voici très brièvement, un rappel de la méthode appliquée à l'enseignement religieux traditionnel : dès sa tendre enfance, le Juif apprend quotidiennement par cœur et fragment par fragment, les Écritures en hébreu en même temps que leur traduction en araméen. Ainsi se gravent en lui des textes traditionnels qui, organiquement assimilés grâce à un système "formulaire" mnémotechnique, font de lui un livre vivant. Devenu adulte, il participe aux exercices hebdomadaires de remémoration en hébreu des textes sacrés, faite par un Lecteur spécialisé (le mikraïste), suivie immédiatement par sa traduction proclamée en araméen par un Intermédiaire-Interprète (le targoûmiste, ou paraclîta-metourgueman, le "paraclet"), qui ne doit jamais "lire" le texte sur lequel il lui est interdit de jeter le regard afin de garder à ce qu'il dit son caractère d'oralité, de parole "vivante". Puis intervient un Commentateur Inspiré (le midrashiste) généralement un rabbi connu et vénéré grâce auquel s'éclaire la parole de Dieu.

C'est ici qu'il nous est apparu comme une évidence frappante, que les trois étapes soudées de ce mode d'enseignement ont tout naturellement préparé le peuple juif à recevoir la Révélation Trinitaire : le Mikraïste lit le texte hébreu sacré qui remonte à l'origine des temps et que l'on vénère sans le comprendre ; c'est la première étape qui correspond à Dieu le Père, Source de Vie. Puis grâce au Targoûmiste ce texte sacré s'anime, devient "verbe", incarné en langage vivant. C'est la deuxième étape, celle qui correspond à la venue du Fils, Incarnation du Verbe. Et enfin le Midrashiste inspiré commente cette Parole de Dieu devenue vivante, et ouvre les âmes à sa compréhension. C'est ainsi que dans la Trinité apparaît le rôle du Saint-Esprit. Et quand le Christ, le Jeudi Saint, annonce : "Un autre Paraclet viendra", ce mot signifie à la fois traducteur, commentateur et consolateur, et il annonce un enseignement plus avancé.

Ce n'est donc pas dans un monde ignorant que vient le Christ, mais au contraire parmi des gens admirablement préparés à Le recevoir, aussi bien dans la classe soi-disant illettrée qui L'attend tel qu'Il vient, que dans la classe intellectuelle du Temple profondément hostile à la Révélation qu'Il apporte et qui bouleverse les situations établies.

 

Maxime KOVALEVSKY à lire ICI

 

1982

Cours 1966-67 revu et augmenté