jeudi, 15 août 2013
La flûte de bronze
Voici un conte de la plus jeune contributrice du blog d'AlmaSoror.
D'elle, AlmaSoror avait déjà publié Le pommier d'argent.
Il était une fois, dans le plus grand des pays lointains,
Un jeune berger, dont le visage rieur enchantait les plus nobles dames,
Dont les beaux yeux bleus, faisaient rêver les plus souillons du pays,
Et dont les cheveux blonds du champs de blés rendaient jaloux les plus beaux princes.
Notre Apollon, se nommait André, ou plutôt André comme les blés,
Ses chers parents l’avaient appelé ainsi car il était né à la saison des moissons,
André avait une sœur, celle-‐ci se nommait Nicolette,
On l’appelait Brunette à cause de ses cheveux bruns couleur charbon,
On l’appelait Noisette à cause de ses yeux marron couleur chocolat,
Mais on ne l’appelait guère princesse même avec son visage de reine.
Nicolette avait les durs travaux ménagers, André les moutons à garder,
Nicolette ne pouvait toucher le chaud pain du dimanche, quand André
Pouvait croquer à loisirs dans la mie chaude.
Mais un jour alors qu’André gardait ses moutons une lueur éblouissante surgit de nulle part,
et là, une femme toucha le sol aussi légèrement qu’une plume, elle s’arrêta regarda autour puis posa les yeux sur André,
Là, elle tendit la main, agita sa baguette (car elle était fée) et une petite flûte de bronze se posa sur sa main.
Puis d’une voix étrangement douce elle dit « André, prend cette flûte, chaque fois que tu verras le mal, souffle dedans. »
André tout surpris, rentra au village.
Sur le chemin, il vit un homme se disputant un bel âne avec son voisin, André porta la flûte
à ses lèvres et une douce mélodie tinta aux oreilles des deux hommes ils s’arrêtèrent et
l’âne partit en brayant : « Merci, merci, je ne l’oublierai pas »
Il continua son chemin et vit un garçon tirant sur les ailes d’un merle,
Vite il porta la flûte à ses lèvres, et le garçon s’en fut, l’oiseau s’envola à tire d’aile en piaillant : « Je ne l’oublierai pas, c’est promis. »
Alors qu’il s’approchait de sa maison il vit une femme frappant son chien,
Comme pour l’âne et le merle, André souffla dans sa flûte et la femme partit
Pétrir son pain.
Le chien aboya alors : « Ouaf, ouaf, je ne l’oublierai pas ! »
Il arriva enfin devant la petite cabane qui leur servait de maison.
On entendait des sanglots répétitifs comme toujours, mais d’ordinaire,
André n’entendait pas les pleurs et les sanglots de cette sœur chérie.
Le cœur d’André bouillonnait de rage de voir ainsi sa sœur souffrir !
Il souffla de tout son cœur et de toute son âme dans sa flûte, et là surgît d’entre les bois, Le bel âne qu’il avait sauvé, et là surgît d’entre les bois,
Le petit merle qu’il avait sauvé, et là surgît d’entre les bois,
Le loyal chien qu’il avait sauvé.
Et tous trois alors dirent : « Que nous veux-‐tu, dis et nous ferons ! »
Alors André leur ordonna :
Toi l’âne, va porter Nicolette en quelque merveilleux pays !
Toi le chien, va protéger Nicolette partout où elle ira !
Toi le merle, va distraire Nicolette quand elle le voudra !
Et jamais ne l’abandonnez, quelle soit toujours heureuse !
L’âne, le chien et le merle s’exécutèrent et Nicolette fût toujours heureuse,
Et si vous voyiez passer par là cet étrange cortège,
Rappelez-‐vous bien de mon histoire.
Marie de La Roche Saint-André
De cette auteure, AlmaSoror avait déjà publié Le pommier d'argent
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vendredi, 01 février 2013
Ode à Saint Kevin
Our Lady of Knock Shrine, Irlande
(Dans la rubrique d'AlmaSoror intitulée :"Jeune littérature",
nous publierons des oeuvres de tout jeunes gens de moins de quinze ans
Voici un poème de Gaëlle le Joube).
« Kevin, prince irlandais qui vainquis ta naissance,
La violence du monde et la peur du silence,
Quel oiseau n’a trouvé dans tes mains arrondies
Un endroit où nicher, où nourrir ses petits ?
Vagabond descendu de ton riche village
Pour vivre dans les grottes et chanter sur les plages,
Quel cochon n’a trouvé blotti contre ton sein
Un cœur pour sa douleur, un abri pour les siens ?
Kevin, ton ombre en croix, charriant la boue des fleuves,
Hante les abattoirs, erre dans les prisons,
Caresse les douleurs des êtres qu'y s'y meuvent,
Et leur verse un amour qui défie la raison.»
Gaëlle le Joube
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