Mais quel ennui, à part cela.
Ay, Madre de Dios !
Christo hijo de la Virgen, ayudame.
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Phot.Mavra Nicolaïevna Novogrochneïeva
Un billet d'Esther Mar-Adentro
La vie est une nuit. Nous attendons tous l'aube, qui nous délivrera du poids des ténèbres, ténèbres de nos entrailles, ténèbres de nos douleurs, de nos tentatives et de nos échecs, de nos tentations et de nos âmes piégées.
"La vie est un songe", disait Pédro Calderon de la Barca.
"La vie n'est qu'une nuit à passer dans une mauvaise auberge", disait Sainte Thérèse d'Avila.
"La vie est un voyage", disait Ernst von Kleist.
"La vie est un sommeil", disait Alfred de Musset.
"Cette vie est un hôpital", disait Charles Baudelaire.
La vie est une nuit, où la lune brille trop faiblement pour guider nos pas. Nous nous cognons les uns contre les autres, et pour nous venger de notre condition, de nos espoirs déçus, nous bridons l'enfance et malmenons les bêtes.
La vie est une nuit et nous attendons la fin du noir, la venue de l'aube, l'avenue du jour qui se déploie sous nos yeux jusqu'à l'horizon. Alors, que ferons-nous ?
Nous verrons. Pour l'instant, nous geignons et nous prions.
Esther Mar-Adentro
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La ballade de VillaBar, c'est l'histoire des personnages nés au bar du Piston Pélican, en 2007, le dimanche soir quand on se retrouvait, photographes, écrivains, acteurs et piliers de bars, pour inventer ensemble. Les soirées n'ont plus lieu, mais les personnages poursuivent leur vie. Car la réalité s'est fait dépasser par la fiction de VillaBar. Et le monde de VillaBar est devenu plus vrai que nous.
Complainte cynique de Joan Yufitran
Mon cher William,
Comme vous avez gardé votre naïveté depuis Stockholm... Et quel amusement de vous retrouver ici, à Santa Marina. Le monde est petit ou ésotérique... pour permettre de telles retrouvailles. Vous surveillez la petite rousse et son amante Carotte Feliccio. Qu'ont-elles fait pour attirer ainsi votre attention ?
Carotte fait partie de mon écurie, avec Galeswithe Albanel.
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La ballade de VillaBar, c'est l'histoire des personnages nés au bar du Piston Pélican, en 2007, le dimanche soir quand on se retrouvait, photographes, écrivains, acteurs et piliers de bars, pour inventer ensemble. Les soirées n'ont plus lieu, mais les personnages poursuivent leur vie. Car la réalité s'est fait dépasser par la fiction de VillaBar. Et le monde de VillaBar est devenu plus vrai que nous.
Soliloque d' Alicia-Pilar « la matadora » Desdemone-Cajas
J’erre à Santa Marina sans savoir à quels saints me vouer
Je me rappelle des deux filles avec qui j’ai travaillé pendant plus de quinze ans dans un bar de Saint-Jean en Ville, en Louisiane française : Anita F.C. Trosh et Oriane Siette.
Nous savions rire ! Nous savions pleurer ! Deux dons qui ne sont réservées qu’à des âmes d’élite. Le Rire et les Pleurs sont un Art que peu de gens pratiquent avec hauteur.
Quel ennui en ce bas monde si mal peuplé. Riches et pauvres se rejoignent dans cette médiocrité qui les atteint tous. Nous ne sommes que quelques uns à nous élever au-dessus de cette bassesse, par la grâce de Dieu. Il y en a quelques uns par ici, Dieu soit loué. J’ai rencontré une jeune femme amusante, qu’on appelle Yeux Noirs. Elle semble s’élever au dessus des pensées et des actions habituelles.
Il y a un jeune homme qui passe me voir pour pleurer et parler de musique. Quelle élégance, quelle soledad, quelle dolor étoilée dans ses yeux béants ! Quelle divine musique quand il prend sa trompette ! Un vrai poète, mi irlandais mi berbère, qui s'appelle Miles Yufitran.
J’ai aussi un client qui ne manque pas de piquant, pas seulement dans sa barbe mais au fond de son cœur. Son nom fait trembler les gens d’ici. Il s’appelle Stanislas Tichy.
Mais quel ennui, à part cela.
Ay, Madre de Dios !
Christo hijo de la Virgen, ayudame.
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Par S.Barynsflook
(phot Isabelle Ferrier pour VillaBar)
Dangereuse beauté
Tu vois que le soleil a cessé de briller
Et que je ne suis pas prêt de l’oublier
Dangereuse beauté
De ton étoile j’entends le râle des humains apeurés
Et alors que tous s’effondrent dans leurs pensées
Alors que tous s’efforcent d’oublier leur passé
Toi tu les regardes et recrées cette image lacérée
Dont tous tentent de se débarrasser
De leur âme a jamais offusquée par ta magie d’obscurité.
Que cherches-tu, pourquoi me prendre a tes cotés
Que puis je faire devant ta majesté
L’horreur est ta beauté
Tu me dégoûte je t’aime j’aime les entendre crier
Toutes les senteurs du monde sont à jamais exorcisées
Regarde-les s’entretuer, ils n’arrivent plus à pleurer
Par ton toucher ils sont glacés.
Ce spectacle terrible, long et majestueux
Que nous regardons tous deux du haut des cieux
Merci, merci ignoble amour
D’avoir plongé ces peuples dans la damnation
Au point qu’instinctivement libres comme des pions
Ils mènent doucement leur lente éradication.
Merci profondément toi qui n’as pas de nom
Garde-moi près de toi quelle belle illustration
Nous les regarderons jusqu'à la fin des temps
Lutter et s’affirmer, crétinisme patent.
Leur naïveté palpable sera distraction
Et leur aveuglement sera notre passion
Et puis nous attendrons dans la délectation
La fin de l’age des hommes, d’une ère la scission.
S.Barynsflook
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