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lundi, 06 novembre 2023

La purification

Le choc de la perte du XXX et nos propres préjugés sur nos besoins n'ont pas facilité notre vie. Sans le regretter, je me dis : essayons de ne pas reproduire cette erreur, cette absorption par le traumatisme qui atténue la lucidité.

Elisabeth elle-même me disait, si j'avais pu arrêter de souffrir inutilement et de me plaindre, si je m'étais laissé éprouver de la gratitude, mais j'ai mis tant de temps à comprendre cela.

On met une vie entière à apprendre à vivre.

Peut-être que toute cette souffrance est une longue purification. Élisabeth a aussi toujours vécu selon ce principe : je souffre, donc j'évolue. Un principe actif, mais dont les effets secondaires sont lourds.

Arnaud et moi avons tendance à remettre en question ce qui s'est passé, sans attendrissement ou complaisance sur nous-mêmes ! L'un et l'autre pensons que nous nous sommes comportés comme des idiots et que si nous avions vingt ans aujourd'hui, nous ne ferions presque rien de ce que nous avons fait et agirions d'une manière différente, voire opposée. C'est bien de se remettre en question ; de prendre ses responsabilités ; de ne pas mettre sur le compte des autres ce que l'on ne doit reprocher qu'à soi-même. Mais il faut reconnaître trois choses. D'une part, chacun fait ce qu'il peut, là où il est, avec ses outils. D'autre part, sur un plan spirituel dont nous ne maîtrisons pas la cartographie, ce qui a eu lieu devait peut-être avoir lieu,  l'acceptation est la première des sagesses. Enfin, la remise en question est bonne tant qu'elle permet d'évoluer et d'améliorer son pilotage, mais devient malsaine lorsqu'elle mène au désespoir, au regret sec.

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