lundi, 05 octobre 2020
Fidélité au néant
La déprime qui me prend toujours après les avoir vus… Cette fidélité au néant, en quelque sorte, cette acceptation que la vie passe sans que grand-chose ne s’accomplisse… Et surtout, cette éternelle litanie de leur mode de vie qui ne change pas malgré d’évidentes et étonnantes névroses. Ces garçons ont été élevés comme des bourgeois, leurs camarades de classe et leurs cousins sont devenus des cadres supérieurs, pères de famille, bien installés, et eux, restent sur le carreau, mais pas par choix puisqu’ils ne sont pas révoltés, ils n’ont rien contre la beauté des appartements, rien contre la notabilité, mais c’est comme s’ils s’étaient punis, comme s’ils se condamnaient eux-mêmes, à se mépriser, à être privés de ce pourquoi ils étaient faits, et surtout, à passer aux yeux des autres pour des ratés.
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