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vendredi, 16 novembre 2018

Aux portes du parc de loisirs

C’est parce que dans notre société, le bon sens mène en prison, que les soumis involontaires (qui savent qu’ils ont, à chaque instant, tout à perdre et rien à gagner), ne peuvent que s’exprimer par défaut : par des marches blanches, par des recroquevillements, par des minutes de silence. 

Citoyens sans armes (ni même l’arme démocratique qui a été évidée comme un poisson), nous pouvons encore pleurer ou rire, mais pour le reste, nous sommes eunuques. Ceux qui gagnent bien leur vie supportent cela aisément, car le parc des loisirs est grand comme le monde, le soleil et la bonne nourriture s’achètent. Pour les autres, il n’y a plus rien d’autre que la niaiserie ou le désespoir, parfois les deux ensemble.

Comme le disait le frère sur la colline, il y a quelques semaines, dans la Bourgogne froide, nous pouvons transformer notre impuissance en humour lucide, mais nous avons perdu l'espoir que notre voix porte en ce monde.

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