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samedi, 07 novembre 2015

En perpétuelle partance

L'enivrante et tendre douceur des lieux de passage, où l'on se sent chez soi pour un soir ou une semaine, l'intimité profonde s'installe mais la lourdeur de la vie quotidienne et administrative ne descend pas. La liberté effleure l'instant, c'est une rencontre avec un autre soi-même. J'ai connu ces moments à Beaune, à Milton, où je me suis posée comme un oiseau migrateur se reposerait pour une ou quelques nuits dans un nid déjà quitté par ses habitants naturels mais encore chaud et solide.

Je remercie ces abris pour les pensées nouvelles qui ont vu le jour en mon esprit, lorsque dépourvue de la peur d'inconfort et de la charge de responsabilité, j'étais accueillie là comme dans une chanson de rock, comme dans une scène de film.

Le lieu de passage propose une précarité sans inconfort, il invite à l'oubli de ce qu'on se force à être d'habitude dans les lieux trop connus pour que germe un cœur neuf.

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