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lundi, 05 janvier 2015

Veille

 C'est à toi que je pense ce soir, après ces quelques mots au téléphone, toi que j'ai tant aimé jadis, que j'aime encore peut-être. Toi l'homme qui me donnais ta main, ton beau visage d'ange, ta voix d'airain, toi que j'ai tant désiré, toi qui t'es détourné par un matin sans lendemain.

Là où tu dors ce soir, les murs sont blancs comme le beau linge d'antan, celui que ta mère pliait soigneusement, avec ses bonnes, avant de pleurer seule en se cachant, avant le chamboulement, avant la ruine. Là où tu dors ce soir, les couloirs sont vides, mais le cœur bat, et le sommeil te prendra, limpide. Tu ressemblais à celui dont on rêve, et l'on attendait tellement que c'était presque la mort de joie quand tu venais – et puis l'instant fugace, et puis la déception, et puis la bruine sur les joues tristes.

Mon cœur pleure ce soir, mon cœur te téléphone, je pense à ce grand parc enveloppé de nuit, à quelques pas de toi. Je pense à ces angoisses qui serrent ta poitrine, je pense à cet amour qui nous unit encore malgré nos solitudes impartageables. Comme est grande la distance qui nous sépare. Comme l'espérance m'a quittée ! Vrai, tu faisais mal avec tant d'insouciance, que tu pensais qu'il fallait vite te pardonner.

Et il m'arrive de croire que je t'ai pardonné.

A l'intérieur de moi, quelqu'un t'aime. Que l'ange qui te ressemble prenne soin de toi.

Il y a longtemps déjà que je t'ai dit : "adieu".

 

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