Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 07 août 2014

Mon pays

(j'ai contemplé mon mal-être et les quelques mots que j'ai posés sur lui manifestent un signe, une lueur. Auparavant, il n'y avait pas d'autre conscience que celle, venue de l'extérieur, de ma nullité. Maintenant je suis sortie du métro et sous la pluie j'observe la tentative du soleil de percer le ciel. Je sais que je souffre et c'est une révolution. Car j'ai mis des mots sur ma douleur, qui pourraient être partagés et éprouvés par un autre, deux autres, dix autres, mille autres. Ainsi naissent les révoltes. Ce n'est plus toi qui souffre à cause de toi dans un monde irréprochable. C'est une situation plombée qui se dégage sous le regard. Les individus individuellement dénigrés découvrent qu'ils sont une expérience collective. Le roi dévoile sa nudité. Apprentissage de l'acuité).

Les commentaires sont fermés.