mardi, 23 octobre 2012
Passages d'une autobiographie incertaine
Bien que nous sommes désormais ennemies à la vie, à la mort, je cite ce passage que Venexiana (Atlantica) écrivit dans son autobiographie J'entendais ta guitare pleurer :
"La vie nous a menti. Elle s’était voilée pour nous paraître facile ; nous avions cru à des avenirs beaux comme des soleils chargés d’une pluie tiède. Il n’en fut rien. Chaque pas vers le rêve est un pas vers la désillusion. Si nous bougeons, nous sombrons tous ensemble dans le noir abîme du désespoir immense"
Qu'une femme soit capable d'écrire cela et de trahir ensuite comme une méchante et une voleuse ne lasse pas d'interroger.
Peut-être la réponse à cette question étrange et douloureuse se trouve-t-elle dans cet autre passage de son autobiographie, composée alors qu'elle n'avait pas encore sombré dans les pires turpitudes de l'addiction ?
"A l’époque Bob n’était pas encore ivre tous les soirs et nous ne buvions que dix canettes de daleth lors des répétitions. Je me souviens de Lilas dansant en hauts talons, divine, sous nos regards délictueux, à lui et à moi. Je me souviens que les journaux déclaraient que la guerre allait commencer et nous crachions sur les nouvelles pour mieux laisser l’imaginaire coloniser, lentement, puissamment, notre vie. Nous lisions Edith Morning : "Si j’avais su que les rêves sont réels et le monde illusion, j’aurais inversé ma vision de la liberté et celle de la prison. Mais les menteurs amers disent décriant les images qu’elles sont illusoires, et nous entraînent dans leur " réel " qui n’existe que dans leurs sombres couloirs".
Nous sommes le 30 mars 2012 et je me souviens avec émotion de l'année 2029. Vénéxiana, un jour je te pardonnerai, parce que ce que tu m'as fait souffrir n'effacera jamais ce que tu m'as fait vivre. Un ineffable rêve. Une histoire d'amour.
Merci à Caroline et Thierry Giroud (et Charlotte !) pour le vin si rose qu'il ravive toutes les amours enfouies et les fait pétiller de nouveau.
Publié dans Chronos, L'oiseau | Lien permanent | Commentaires (5) | |
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Commentaires
Écrit par : Eau-Livier | samedi, 29 décembre 2012
Écrit par : Eau-Livier | samedi, 29 décembre 2012
Écrit par : Edith qui écoute Neil Young | samedi, 29 décembre 2012
Le rose renaît à la seule force des neurones. Mais que d'énergie faut-il dépenser pour s'extraire des marais sombres dans lesquels nous nous baignâmes avec délectation, sous le regard complice et amusé de Jim et Janis, au grands dames des conventions entendues du monde. Ce fut Les Enfants Terribles de J.C.. Quel futurs à des abysses aussi culminantes? Ne vaut-il pas mieux laisser l'esprit développer le souvenir quitte à les enjoliver ou les diaboliser? Quelques poignées d'heures où le noir et le rose se mêlaient, quelques poignées d'heures où... quelques poignées d'heures durant lesquelles nous étions à pétales et à sang.
Quel être suprême a voulu nous rassembler dans la capitale des vins de Bourgogne? Cela n'était jamais arrivé, de mémoire de Trolls. Il aurait donc une raison à la rencontre de nos quelques âmes folles, il y aurait surement une finalité. Attendons patiemment la suite...
Eau-Livier, après un verre de Banyuls blanc du domaine Maya Puig
Écrit par : Eau-Livier | vendredi, 04 janvier 2013
Et c'est sans doute cela qui nous a rassemblés dans Beaune l'endormie, Beaune l'entêtée, Beaune la crâneuse amoureuse : l'appel du rêve ! L'appel sans appel. Nous avons répondu : présent ! et nous avons dormi sous l'aile de Bacchus émerveillés. Nos cheveux baignaient dans les huiles essentielles. Nos habitudes mornes étaient transformées. Mais quelle suite pourra-t-il y avoir ? Elle sera surprenante, mais elle sera. Ce sera la suite et le début, la surprise et l'attendu, le vin et le pain, ce sera l'Enthousiasme et nous serons enfin heureux, tous : elfes, noctuelles, cicadelles, flavescences et champignons.
Esca, esca, nous ne t'attendrons pas !
Écrit par : Janis des étoiles de la douche du foyer | vendredi, 04 janvier 2013
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