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mardi, 23 octobre 2012

Passages d'une autobiographie incertaine

Vénéxuana Atlantica, Bob Mushran, Edith de CL, Edith Morning, j'entendais ta guitare pleurer, 2029, 30 mars 2029

Bien que nous sommes désormais ennemies à la vie, à la mort, je cite ce passage que Venexiana (Atlantica) écrivit dans son autobiographie J'entendais ta guitare pleurer :

"La vie nous a menti. Elle s’était voilée pour nous paraître facile ; nous avions cru à des avenirs beaux comme des soleils chargés d’une pluie tiède. Il n’en fut rien. Chaque pas vers le rêve est un pas vers la désillusion. Si nous bougeons, nous sombrons tous ensemble dans le noir abîme du désespoir immense"

 
Qu'une femme soit capable d'écrire cela et de trahir ensuite comme une méchante et une voleuse ne lasse pas d'interroger.

Peut-être la réponse à cette question étrange et douloureuse se trouve-t-elle dans cet autre passage de son autobiographie, composée alors qu'elle n'avait pas encore sombré dans les pires turpitudes de l'addiction ?


"A l’époque Bob n’était pas encore ivre tous les soirs et nous ne buvions que dix canettes de daleth lors des répétitions. Je me souviens de Lilas dansant en hauts talons, divine, sous nos regards délictueux, à lui et à moi. Je me souviens que les journaux déclaraient que la guerre allait commencer et nous crachions sur les nouvelles pour mieux laisser l’imaginaire coloniser, lentement, puissamment, notre vie. Nous lisions Edith Morning : "Si j’avais su que les rêves sont réels et le monde illusion, j’aurais inversé ma vision de la liberté et celle de la prison. Mais les menteurs amers disent décriant les images qu’elles sont illusoires, et nous entraînent dans leur " réel " qui n’existe que dans leurs sombres couloirs".

Nous sommes le 30 mars 2012 et je me souviens avec émotion de l'année 2029. Vénéxiana, un jour je te pardonnerai, parce que ce que tu m'as fait souffrir n'effacera jamais ce que tu m'as fait vivre. Un ineffable rêve. Une histoire d'amour. 

Vénéxiana Atlantica, Bob Mushran, Edith de CL, Edith Morning, j'entendais ta guitare pleurer, 2029, 30 mars 2029

Merci à Caroline et Thierry Giroud (et Charlotte !) pour le vin si rose qu'il ravive toutes les amours enfouies et les fait pétiller de nouveau.


Edith CL

 

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Commentaires

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Écrit par : Eau-Livier | samedi, 29 décembre 2012

Le rose est une illusion de douceur, elle est le chemin vers le rouge, précurseur du noir.

Écrit par : Eau-Livier | samedi, 29 décembre 2012

Oui cher Eau-Livier... Et au fond des verres de rosé Château-Giroud nos souvenirs dorment en souriant. Janis Joplin et Jim Morrison s'élèvent dans une transe qui nous emporte vers la lune. Toi et moi et eux tous, nous tous qui fiadâmes à perdre la tête. Roses, nous étions. Rouges, nous devînmes. Noir, tout est noir, il n'y a plus d'espoir. Et puis le rose renaît, et tout va mieux, tout va bien, cris de joie dans les matins de printemps.

Écrit par : Edith qui écoute Neil Young | samedi, 29 décembre 2012

Ma chère Edith,
Le rose renaît à la seule force des neurones. Mais que d'énergie faut-il dépenser pour s'extraire des marais sombres dans lesquels nous nous baignâmes avec délectation, sous le regard complice et amusé de Jim et Janis, au grands dames des conventions entendues du monde. Ce fut Les Enfants Terribles de J.C.. Quel futurs à des abysses aussi culminantes? Ne vaut-il pas mieux laisser l'esprit développer le souvenir quitte à les enjoliver ou les diaboliser? Quelques poignées d'heures où le noir et le rose se mêlaient, quelques poignées d'heures où... quelques poignées d'heures durant lesquelles nous étions à pétales et à sang.
Quel être suprême a voulu nous rassembler dans la capitale des vins de Bourgogne? Cela n'était jamais arrivé, de mémoire de Trolls. Il aurait donc une raison à la rencontre de nos quelques âmes folles, il y aurait surement une finalité. Attendons patiemment la suite...
Eau-Livier, après un verre de Banyuls blanc du domaine Maya Puig

Écrit par : Eau-Livier | vendredi, 04 janvier 2013

Oh, du banyuls blanc, comme j'en aurais besoin, pour couler dans ma gorge et m'emplir d'une douceur ineffable... Garde m'en un fond, Eau-Livier. Toi qui savais lustrer les sangsues de la plaine arrachée, toi qui taillais le bois en déclamant les prénoms des noctuelles bien-aimées, toi qui sais l'âme émue de l'âtre brisé qu'on regarde en croyant que le feu est mort pour toujours, toi qui hante l'antre damnée des causes sans lune, toi qu'un ange veille et suis pas à pas,comme un écho d'une sœur qui porte le voile de Marie-Madeleine et de Marthe, toi qui tiens tête aux têtards têtus sur les toits des terrils, n'as tu pas remarqué cet elfe à la trottinette en quête d'une fée qui n'existe pas ? Il la croise, croit la reconnaître, l'étreint, et elle fuit et fond entre ses bras. Elle n'était qu'un rêve, un rêve qui passe et qu'on ne tâte pas. Un rêve qui pousse et qu'on ne tête pas. Elle était Celle qu'on attend.
Et c'est sans doute cela qui nous a rassemblés dans Beaune l'endormie, Beaune l'entêtée, Beaune la crâneuse amoureuse : l'appel du rêve ! L'appel sans appel. Nous avons répondu : présent ! et nous avons dormi sous l'aile de Bacchus émerveillés. Nos cheveux baignaient dans les huiles essentielles. Nos habitudes mornes étaient transformées. Mais quelle suite pourra-t-il y avoir ? Elle sera surprenante, mais elle sera. Ce sera la suite et le début, la surprise et l'attendu, le vin et le pain, ce sera l'Enthousiasme et nous serons enfin heureux, tous : elfes, noctuelles, cicadelles, flavescences et champignons.
Esca, esca, nous ne t'attendrons pas !

Écrit par : Janis des étoiles de la douche du foyer | vendredi, 04 janvier 2013

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