mardi, 10 janvier 2012
Dauphins
AlmaSoror accepte de publier cet appel, cette adresse inutile d'Esther Mar
à un ami emmuré dans son ciel infini
La chambre d'Hamilcar à Apsyaï
L'esprit d'Hamilcar ressemble à cette mer entre deux eaux.
"Oublie tes symptômes recommence à vivre. Oublie tes symptômes. Va voir où les dauphins crient, dans la mère-mer. Oublie tes symptômes à l'oreille droite ; oublie tes symptômes à la jambe gauche ; oublie tes symptômes du coeur et tes symptômes du scandale. Oublie tes symptômes, va voir les dauphins, là-bas dans la liberté de la mer, loin du sanatorium. Va voir les dauphins au fond de la mer, loin du sanatorium".
Ce furent les dernières paroles d'Hamilcar Merri avant d'entrer dans le monde nacré de son imaginaire, d'où aucune porte ne permet de sortir. Son imaginaire est un univers couvert de portes d'entrées par lesquelles on ne peut passer dans l'autre sens. Aussi est-ce avec curiosité que je l'écoute quand il parle encore, dans sa nouvelle langue à double sens, dans la blancheur des sas, derrière les murs d'Apsyaï.
Ami parti, au corps inchangé, aux gestes ralentis, je ne te demande même pas de revenir ou de redevenir. Je contemple notre amitié sans pierre d'attache. Je t'aime encore.
Esther Mar
Publié dans Chronos, L'oiseau, Super flumina babylonis | Lien permanent | Commentaires (8) | |
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Commentaires
Je pense que vous savez ce que c'est que la déconnexion. Je pense que vous savez comment on largue les amarres du jour pour partir de l'autre côté du monde, dans le rêve où personne ne nous traque. Car les gens ne peuvent pas entrer dans les rêves des autres, c'est pourquoi c'est le seul refuge possible pour ceux qu'on traque. Je voudrais vous dire beaucoup d'autre chose, écouter encore longtemps la musique de Gorecki mais je ne peux pas parce qu'aujourd'hui j'ai un travail. Je dois installer les petits pains sur les tables. Je ne suis pas autiste, n'allez surtout pas croire cela. Même si je suis trs brillant ne croyez pas que je suis autiste, cela serait faux, complètement faux, je ne suis pas autiste, simplement un quidam qui vous écrit, je suis actuellement 23, rue de la Lampe, ah ah mon adresse ne vous dit pas si elle est éteinte ou allumée. A vous de deviner...
Écrit par : Amin Blanc | mardi, 10 janvier 2012
Écrit par : Marie-Jeanne | jeudi, 12 janvier 2012
Écrit par : Rêves parallèles | jeudi, 12 janvier 2012
Écrit par : Marie-Jeanne | jeudi, 12 janvier 2012
Et un très joli prénom. Qui rappelle une triste chanson de Joe Dassin et une belle chanson de Louis Capart.
Écrit par : Édith | vendredi, 13 janvier 2012
Écrit par : Airbag | vendredi, 13 janvier 2012
Écrit par : Bernard | mardi, 24 septembre 2013
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