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mardi, 22 juin 2010

Waterloo II

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Durban Durban Durban ! Oh, Durban, morne plaine !

Comme une urne où recuit le maillot de la haine

Dans ton cirque de sueur, de gazon, de ballon

La pâle France hélait son mesquin bataillon

D'un côté c'est l'Afrique et de l'autre, l'absence

Choc navrant! Des blaireaux Dieu cachait l'inconstance

Tu désertais, victoire, et les bleus nous terrassent.

Durban, Durban ! je pleure et je tempête, hélas.

Car ces derniers félons de la dernière ornière

Furent bas ! ils gagnaient tout l'argent de la terre

Et l'amour du pays. Mais au creux de leur âme

Le néant seul régnait loin de la moindre flamme.

 

Lire Waterloo, de Victor Hugo :

 

 

Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! morne plaine !
Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine,
Dans ton cirque de bois, de coteaux, de vallons,
La pâle mort mêlait les sombres bataillons.
D'un côté c'est l'Europe et de l'autre la France.
Choc sanglant ! des héros Dieu trompait l'espérance

Tu désertais, victoire, et le sort était las.
Ô Waterloo ! je pleure et je m'arrête, hélas !
Car ces derniers soldats de la dernière guerre
Furent grands ; ils avaient vaincu toute la terre,
Chassé vingt rois, passé les Alpes et le Rhin,
Et leur âme chantait dans les clairons d'airain !

Et cette plaine, hélas, où l'on rêve aujourd'hui,
Vit fuir ceux devant qui l'univers avait fui !
Quarante ans sont passés, et ce coin de la terre,
Waterloo, ce plateau funèbre et solitaire,
Ce champ sinistre où Dieu mêla tant de néants,
Tremble encor d'avoir vu la fuite des géants !

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