lundi, 24 août 2009
Soirs d'exil
phot Sara
Venez sous cette lampe amie et près du feu.
Parlez-moi du Berri, de la mousse câline,
De l' étang lumineux sur qui le jonc s'incline,
Paupière de velours où brille un regard bleu.
Je vous dirai l'ardeur de nos Juillets en feu,
Les vignes d'Août saignant à flots sur la colline,
Et, quand le vent le tord d'une étreinte féline,
Le grand pin qui nous parle avec la voix d'un dieu.
Au dehors, c'est la nuit, l'hiver, Paris hostile;
L'heure morne s'égoutte aux beffrois de la ville:
Évoquons la patrie et le passé charmant!
Un mirage en nos yeux met sa lueur qui tremble,
Et nous rêvons, muets, avec le sentiment
D'être moins exilés quand nous sommes ensemble.
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Commentaires
Anne Osmont, reviens lire les lignes de nos mains. Et sache que le Berry vit toujours de paysannerie et des musiques du ciel, du feu et du soir, à quelques heures de Paris la Canaille.
Écrit par : Arnaud Daiel | vendredi, 28 août 2009
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