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mercredi, 11 septembre 2013

11 septembre : billet anniversaire

L'année dernière, âme-soeur, tu sondais la question du mariage et du patronyme.

Mais l'année d'avant tu ouvrais le deuxième volet d'un triptyque dédié à Salluste.

salluste

lundi, 13 septembre 2010

Triptyque de Salluste III

 vanité mavra.JPG

Photo : Mavra Nicolaievna Vonogrochneïeva


Voici le troisième volet d'un triptyque sallustien proposé par Sara, Volonté, Valeur, Vanité (les titres sont d'elle), trois extraits courts et clairs du grand auteur romain.

 

 

III

La vanité

"Parmi ces moyens, il en est toutefois qui ne semblent guère devoir être recherchés de nos jours. Ainsi, notamment, les magistratures et les commandements, bref, tout ce qui a rapport aux charges publiques. Les honneurs, en effet, ne servent plus à récompenser le mérite, et ceux qui arrivent au pouvoir par l’intrigue n’en retirent ni plus de sécurité ni plus de considération. Quant à vouloir s’imposer à ses concitoyens par la violence, c’est toujours chose odieuse, même si l’on se donne pour but de réformer des abus. D’autant plus que tout changement de régime présage des calamités, des proscriptions, des cruautés de toutes sortes. Quant à s’épuiser en vains efforts et, pour prix de ses peines, ne recueillir que des haines, - c’est là le comble de la folie. A moins que par une folie encore plus grande on ne soit possédé de la honteuse et exécrable tentation de faire le sacrifice de son honneur et de son indépendance à la puissance d’un quelconque ambitieux". 

 

Guerre de Jugurtha

Salluste

Gallimard La Pléïade, 1968

samedi, 11 septembre 2010

Triptyque de Salluste II

Valeur Mavra.JPG
Photo : Mavra Nicolaievna Vonogrochneïeva

 

Voici le second volet d'un triptyque sallustien proposé par Sara, Volonté, Valeur, Vanité (les titres sont d'elle), trois extraits courts et clairs du grand auteur romain.

 

II

La valeur

 Puisque l’être humain est fait de chair et d’esprit, toutes nos réactions dérivent nécessairement de l’un ou de l’autre. Aussi la beauté, la richesse, la force physique et tous les avantages similaires sont-ils passagers tandis que l’éclat des oeuvres de l’esprit demeure impérissable. Pour tout dire, les biens matériels, ayant un commencement ont inévitablement une fin, puisque tout ce qui naît doit mourir et tout ce qui croît finit par vieillir. Seul l’esprit, indestructible, immortel, maître suprême du genre humain, régit tout, domine tout et n’est lui-même dominé par rien. D’autant plus étrange est l’égarement de ceux qui, esclaves des plaisirs corporels, passent leur vie dans la volupté et dans l’inaction, laissant languir dans l’abandon et dans le désoeuvrement leur intelligence, autrement dit la meilleure et la plus noble partie de leur nature humaine, et cela quand tant de moyens s’offrent à elle pour acquérir la gloire la plus haute.

 

Guerre de Jugurtha

Salluste

Gallimard La Pléïade, 1968

 

jeudi, 09 septembre 2010

Triptyque de Salluste

volonté Mavra.JPG

Photo : Mavra Nicolaievna Vonogrochneïeva

 

Voici le premier volet d'un triptyque sallustien proposé par Sara, Volonté, Valeur, Vanité (les titres sont d'elle), trois extraits courts et clairs du grand auteur romain.

 

 

I

La volonté

 

"L’homme a tort de se plaindre de son sort, de ce que, faible et enfermé dans les limites d’une brève existence, il dépende plus du hasard que du mérite.

Pour peu qu’on y réfléchisse on verra, au contraire, qu’il n’est rien de plus grand, rien de plus noble que l’homme, et que s’il manque quelque chose à sa nature, c’est moins la force et le temps que l’art de s’en servir. L’esprit est le maître suprême des destinées humaines. Si, guidé par lui, l’homme marche à la gloire par la voie du mérite, il atteint les sommets de la puissance, de la force, de la noblesse et n’a pas besoin de richesses qui ne peuvent donner à personne ni l’honneur, ni la sagesse, ni les autres vertus. Si, au contraire, entraîné par le dérèglement des passions, il s’abandonne à l’indolence et aux plaisirs des sens, après quelques instants de funestes voluptés, ayant vu dépérir par son inertie, et ses forces, et son temps, et son intelligence, - il s’en prend à la faiblesse de sa nature, il rejette sur les circonstances un mal dont lui seul est responsable.

Si les hommes se souciaient autant de ce qui est le vrai bien, s’ils faisaient autant d’efforts pour combattre ce qui lui est contraire, inutile, souvent même nuisible, ils dépendraient moins des circonstances que les circonstances ne dépendraient d’eux et telle serait la grandeur atteinte par eux que de mortels qu’ils sont, la gloire les rendrait immortels".

 

 

Guerre de Jugurtha

Salluste

Gallimard La Pléïade, 1968

 

On peut lire de bonnes choses sur Salluste ici.