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dimanche, 14 septembre 2014

Patriciens invisibles

Avertis par les révolutions romaine, française, russe, les patriciens ont appris à dissimuler leur existence.

S'il n'y a plus de têtes à couper, il reste une oligarchie pour empocher. Aussi, plutôt que d'écouter les discours des élus et des responsables politiques, et de jauger s'ils plaisent à notre coeur, nous ferions mieux d'étudier qui paye les beaux parleurs. Car, comme l'avoua Napoléon Bonaparte, "la main qui donne est au-dessus de la main qui reçoit". Or, cette main là est encore plus invisible que la main invisible du marché.

Voici un extrait de l'article d'Hervé Bourgois Enfants de la démocratie, paru sur le site du Grand soir :

"Ces lois que nous respectons sont séculaires, ce sont les mêmes qui permettaient déjà aux patriciens Romains d’empiler des richesses de génération en génération, à la noblesse française de profiter de propriétés acquises par le droit du sang... La différence est qu’aujourd’hui nous ne connaissons plus nos patriciens, ils se cachent derrière ces mêmes modèles qui calculent notre bien-être. Ceux que nous appelons les milliardaires sont ceux qui possèdent le plus d’actions de sociétés cotées en bourse, ce ne sont pas eux qui empilent des richesses de génération en génération. Croyez-vous par exemple que la personne désignée comme la plus riche du monde est plus riche qu’un émir Saoudien possédant 5 ou 10% des ressources pétrolières mondiales ? Et croyez-vous que cet émir soit plus riche que certaines familles de nos démocraties ?

Nous sommes tous coupables de ce conservatisme car nous manquons d’imagination, nous ne comprenons pas que pour survivre il faut s’adapter. Nous avons nos élus qui cherchent à préserver à tout prix les acquis de ceux qui les conseillent. Nous n’avons le droit que d’élire des gens qui ont montré patte blanche dans des partis politiques dont nous ne maîtrisons pas les rouages. Comment se fait-il qu’ils soient amis des plus grandes fortunes et pas des gens du peuple ? Comment se fait-il qu’ils soient influencés par des centres de réflexion financés par des milliardaires ?"

Source : Hervé Bourgois