jeudi, 26 février 2015
Le lycée parisien, un personnage secondaire de choix
Devant les façades sombres et froides piquées du drapeau français, se dissimulent de véritables palais urbains dédiés aux adolescents.
Les lycées de Paris constituent un patrimoine inconnu du public. Anciennes institutions du haut Moyen Âge, casernes d'éducation voulues par Napoléon, bâtisses égrenées par la troisième République conquérante, fleurons Art Déco des Années Folles, concepts bétonnés de la modernité des années 1960 : ces monuments seront un jour les témoins intimes de l'épopée de la jeunesse française.
Voyage dans les arcanes de la ville, dans les affres de l'Histoire et dans les grandeurs d'un projet collectif français déchiré entre l'égalité et l'élite. Le lycée parisien reflète les ivresses et les tourments d'un rêve éducatif transmué en réalité nationale.
Textes d'Edith de Cornulier, photographies de Dominique Le Brun
Editions du Mécène, janvier 2015
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vendredi, 09 novembre 2012
La confrérie de Baude Fastoul
«Quid dulcius quam habere quicum omnia audeas sic loqui ut tecum?»
Cicero
La Confrérie de Baude Fastoul a été créée à la fin du mois de septembre, de l'an 2012.
De quoi s'agit-il ?
Un petit groupe de gens prend la décision de tenir un journal, quotidien si possible. Ils y consignent les faits du jour. Certains restent dans le domaine de leur profession, d'autres notent tout ce qui a lieu dans leur vie. Certains parlent de façon intime, d'autres écrivent quelques notations amusantes à propos de la journée. Certains couchent deux phrases, d'autres détaillent leurs achats, leurs émotions, le déroulement de leurs actions...
Tous sont Compagnons de Baude Fastoul. Tous participent à une grande fresque.
Une fresque ?
Une fresque littéraire ! Cette fresque, constituée de tous les journaux, sera le témoignage d'une époque donnée, par divers lorgnettes. Le lecteur du futur y trouvera des informations sur les professions des Compagnons, l'état des villes à notre époque, et tout ce qu'on trouve dans les textes d'époque.
Nous sommes issus d'univers politiques, sociaux, professionnels, différents, quelque fois antagonistes... La fresque sera bigarrée !
Afin que chacun reste libre d'écrire ce qu'il pense, nul n'est obligé de dévoiler son journal avant sa mort.
Post-Mortem...
Lorsque le dernier d'entre nous sera mort, un site Internet dévoilera tous les journaux. Trois sortes d'accès seront possibles. Un accès chrolologique : on clique sur une date - 3 novembre 2017, par exemple - et toutes les pages de journal écrites ce jour là apparaissent. Un accès lexical : on tape "mosquée" et toutes les pages de journal contenant ce mot apparaissent. La troisième entrée, est tout simplement l'entrée par personne : On clique sur "Sonia Branci" et son journal défile.
Moi, par exemple...
Je tiens mon journal depuis le 23 septembre.
Alors ?
L'impression de laisser quelque chose du jour en consignant quelques faits, quelques émotions dans ce journal, me soulage. Comme si j'avais trouvé une arme, une feinte, contre le temps.
La déception que ce que j'y consigne ne vaut pas tripette et ne ressemble pas à l'oeuvre que j'aimerais faire me dépite.
La structure que constitue cette confrérie de Baude Fastoul, l'espoir qu'un jour une grande fresque faite de dizaines de journaux se déroulera devant l'esprit de lecteurs qui n'auront pas connu les temps où nous écrivons, me donne du courage, en ôtant de l'importance à la qualité de mon journal, qui prend sa valeur conjointement aux autres journaux.
Les compagnons de Baude Fastoul à l'heure d'aujourd'hui :
Vincent Stanislas
Samuel de Cornulier
Sonia Branci
Jérémie Gallois
Anne de La Roche Saint-André
Jean-Pierre Bret
Dominique Le Brun
Axel Randers
Édith de Cornulier
Aleixandre Loisnac
Katharina Barrows
Javiera Coussieu
Mavra Nicolaïevna Novogrochneïeva
Maud Martin
Pascal Guimard
Mais qui est Baude Fastoul ?
Un trouvère picard du XIII°siècle.
Atteint de la lèpre, il savait qu'il lui fallait entrer dans une léproserie dont il ne sortirai jamais.
Alors il composa son congé : un chant en vers, pour dire adieu au monde et faire chanter son coeur avant de s'enfoncer dans le noir.
Merci à lui.
Merci à vous, mes Compagnons.
Edith de CL
Parmi les journaux passionnants qu'on peut lire, citons celui d'un bourgeois de Paris, datant du XV°siècle, celui de Dangeau (tenu à la Cour de Louis XIV), celui de l'armateur sablais André Collinet, celui de Cosima Wagner, qui nous révèle l'homme dont sortit Tannhauser...
Mentionnons enfin les correspondances (de Madame de Sévigné pour ne citer qu'elle), les mémoires (du Chancelier von Bülow, de Saint-Simon, etc mille autres mémoires).
Le témoignage direct de la vie d'une époque est ce qui nous intéresse. Et notre fresque fastoulienne permettra aux lecteurs de faire face à la multiplicité des façons de vivre, des idées, des interprétations... En plus de permettre une vision plus complète de la vie quotidienne de notre époque, puisque nous ne mentionnerons pas les mêmes types de détail.
POST-SCRIPTUM
Si d'aventure vous lisez ce message entre le 9 novembre et le 29, que vous êtes né avant 1990 et qu'en profondeur l'envie de participer vous prend, n'hésitez pas à nous le dire en commentant ce billet.
Publié dans Chronos, La place, Super flumina babylonis, Ὄνειροι | Lien permanent | Commentaires (5) | | Facebook | Imprimer |