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lundi, 17 février 2020

Confidence de Napoléon au cours d'un voyage en traîneau

Voici, tirée des mémoires de Caulaincourt, une confidence de Napoléon Bonaparte à lui-même, au cours d'un célèbre voyage en traîneau.

Suite à une tentative de coup d'Etat parisienne, l'empereur Napoléon et son Grand Ecuyer quittèrent la campagne de Russie et des milliers de soldats pris par l'hiver, sans nourriture, sans vêtements, chauds, pour traverser l'Europe à vive allure et regagner Paris. Quatorze jours en traîneaux qui firent et font encore jaser : un abandon épouvantable que Tolstoï raconte avec majesté dans La guerre et la paix. Jusqu'ici l'empereur demeurait sûr et certain de son jugement, de sa bonne étoile, de sa grande armée.

C'est au cours du voyage en traîneau, dans le froid et une certaine privation, qu'il commence, vaguement, par instants, à douter.

« Cette guerre de Russie est une mauvaise affaire, me dit l'Empereur, en me cherchant amicalement l'oreille pour me la tirer. Je me suis trompé, M. le Grand Écuyer, non sur le but et l'opportunité politique de cette guerre, mais sur la manière de la faire. Il fallait rester à Witepsk. Alexandre serait aujourd'hui à mes genoux. La séparation de l'armée russe, après le passage du Niémen, m'a ébloui. Les Russes n'ayant pu nous vaincre nulle part, et Kutusof ayant été imposé à Alexandre à la place de Barclay, qui valait mieux que lui, j'ai cru que des gens qui ne savaient pas se battre et un souverain qui se laissait imposer un mauvais général se décideraient à faire la paix. Je suis resté quinze jours de trop à Moscou. Le résultat fera dire que les Russes sont invincibles chez eux, à cause de leur climat, et on se trompera car, avec plus de prévoyance, si j'avais suivi mon premier plan, ils étaient perdus ».

 

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