jeudi, 27 mars 2014
Palette
"Magie du jour qui crée le jour où l'on crée".
L.B.
La Saudade des Portugais, le Duende des Espagnols, le Fiu des Tahitiens, et nous mon ami qu'avons-nous pour pleurer et rire à force de s'abîmer dans la mélancolie ? Ce n'est ni la Révolution ni le chant du coq qui pourraient nous emporter comme un rythme, comme un berceau sur le flot des regrets. C'est peut-être la nuit, la nuit en impulsion. Ce n'est même plus la nuit, même si elle s'étire, ce n'est plus que l'impulsion.
Dans le Vaucluse ou en Vendée, au pays basque ou dans la plaine Lorraine, l'impulsion ? à Foix même, aux confins de la diagonale du vide, tout est plein d'impulsion.
Rues Boissonade et Campagne-Première à Paris, sur les bords de la Seine, sur les bords de la Marne, à Meaux où les chatons naissent au fond des armoires, à Saumur où le chien assis à la fenêtre guette le pas des chevaux de la dernière garde, à Châteauroux, malgré les souvenirs de guerre, à Equihen et à Arbois, aux Monts d'Arrée ou en Savoie - l'impulsion.
Et même à Nice, c'est vous dire si ça impulse dans ce drôle d'hexagone.
(Picasso : la Femme à l'éventail et Les deux frères)
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