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mardi, 16 juillet 2013

Aspiration

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 «Je voudrais marcher dans l'air parfumé d'un soir provençal, avec toi. Et le chant des cigales et les cris des hiboux nous ensorcelleraient. Tu me laisserais passer la main autour de tes épaules, frôlant ton cou, mon souffle se ferait plus chaud, plus rauque et plus rapide, imperceptiblement. Il n'y aurait pas de souci, ni de finances, ni de santé, ni aucun d'aucune importance ; il n'y aurait plus la honte d'être ce que l'on est, de s'appeler comme on s'appelle, d'habiter où l'on habite et d'aller là où l'on va, faute de pouvoir aller ailleurs. Il y aurait le souvenir tendre d'une grand-mère à qui l'on n'a pas dit au-revoir, à la fin d'une jeunesse noire. Il y aurait les fleurs sur le bord du chemin et le lendemain qui attend de nous offrir un premier baiser».

 

Kevin de Motz-Loviet, lettre à L.N.

 

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