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mercredi, 17 juillet 2019

Signe de vie

Comme un poème insomniaque, marchant à travers les platebandes de la nuit,

j'ai bu un rêve d'alcool et de glaçons.

J'ai réveillé Satan, le petit chien qui dormait sous l'établi,

et Simplet, le coq aux cent contrefaçons.

 

Nous avons rassemblé les enfants des montagnes

et les adolescents des plaines

pour traverser les monts, les cratères et les campagnes

jusqu'aux frontières de l'extinction des peines.

 

Nous chantions en courant à travers les hautes herbes,

heureux, enfin libres.

La mort nous expliquait, en refrains et en proverbes,

que la vie n'était qu'un vieux livre.

 

Délivrés nous fûmes, de l'injuste et du cruel,

délivrés par la course à la Grande Ourse,

délivrés de la griffe du réel,

nous respirions du rire et de la mousse.

 

Lointain écho sur les terres d'AlmaSoror : Jour de Sleipnir