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vendredi, 04 janvier 2019

Puisqu'il faudra mourir,

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nous contemplons parfois, tantôt pleins d'ivresse, tantôt assaillis par la mélancolie, les arbres qui mènent au grand lac. Le vendredi nous faisons maigre, avec le maquereau aux herbes de Provence, le bouillon de poireau et les pommes cuites à la cannelle et au gingembre. Et le samedi nous faisons gras ! En passant par l'arrière du village, on entend les moines qui chantent dans leur abbaye close. Nous cueillons les dernières mûres de l'année. Nous nous souvenons du temps où nous vivions à cent à l'heure, dans la ville, au milieu des gens qui passent et des choses qui tournent. Mais nous ne saurions plus aujourd'hui y rester trop longtemps, par peur, peut-être, de voir tout ce que nous ne savons plus être.