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jeudi, 19 juin 2014

Cockpit

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L'avion qui devait se poser sur Nantes à 00h07 survole la baie des Sables d'Olonne. Il est 23h57. Les 80 passagers qui ont embarqué à Innsbruck il y a une heure quarante minutes croient qu'ils vont bientôt devoir attacher la ceinture pour la descente. Ils ignorent que l'avion a dévié de sa trajectoire depuis presque quinze minutes. Rien n'a été annoncé. Une traînée dans le ciel nocturne et pluvieux étonne les passagers placés près des hublots. Un flottement des idées et des sens baigne l'avion.

Dans le cockpit, trois hommes et une femme froncent les sourcils. D'où vient la perte de contrôle ? Aucun exercice au sol, aucune simulation n'avait préparé les membres de l'équipage à une telle situation. Aucune des situations longuement anticipées et préparées n'y ressemble. Le contact semble coupé, l'avion n'obéit plus. Il dévie en dépit des manœuvres...

- Atterrissez, dit un steward, terrifié.

- Atterrissez, répètent l'hôtesse et le second pilote.

- J'essaie d'atterrir, répond le commandant.

L'avion s'engouffre dans la zone basse. Dans les quelques secondes qui suivent, la baie de Cayola s'offre aux yeux exorbités des membres de l'équipage de l'Airbus Moyen Courrier Magnum Léopard 407. Le pilote vise la route, certes ; mais l'avion vise la falaise.

215 personnes sont en train de vivre leurs derniers instants ; 215 personnes sont en train d'expérimenter leurs dernières pensées. Quelles sont-elles ?