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vendredi, 20 juin 2014

Écoute la mer, écoute la terre

Quel est cet être qui m'obombre, dans la clarté voilée de ce jour en apparence banal ? La subtilité d'une présence inconnue m'enjoint de poser la question du début du monde, celle que je porte en moi sans la comprendre.

Comme l'explique un homme, né au ciel en l'an 1995, ce sont les institutions, le pouvoir politique et le pouvoir religieux, ces éternels complices, qui ont condamné le Christ à une mort infamante, au nom du peuple comme le veut la formule consacrée.

C'est pourquoi lorsque surgit l'irréelle lumière de la vérité, l'évangile qui s'impose est celui des hérétiques :

 

Extrait de l'évangile Cathare du Pseudo-Jean V, 4, conservé au monastère de Las Huelgas :

Audi pontus, audi tellus,
audi maris, magni limbus,
audi homo, audi omne
quod vivit sub sole:
prope est, veniet.
Ecce iam dies est,
dies illa,
dies amara
que celum fugiet,
sol erubescet,
luna fugabitur,
sidera super terram cadent.

Heu miser!,
heu miser!,
heu! cur, homo, ineptam
sequeris leticiam?

 

Écoute la mer, écoute la terre,
écoute la surface du grand océan,
écoute l'homme qui écoute tout
ce qui vit sous le soleil :
Il est proche, il viendra.
Et voilà que vient le jour,
ce jour-là,
jour détestable,
jour amer
où le ciel s'enfuira,
le soleil deviendra rouge,
la lune choisira la fuite,
les astres tomberont sur terre.

Ah ! Malheureux,
ah ! malheureux homme,
ah, Homme
pourquoi recherches-tu la joie inepte ?

APOCALYPSE, VI, 12 - AUDI PONTUS (XIIe s.)

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