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dimanche, 22 juin 2014

Sol occidens

sol occidens

Rome, l'unique objet de nos ressentiments, trône de l'antique empire romain, trône de l'église catholique romaine, ton empereur s'appelait sol oriens, le soleil qui se lève, et ton empire ne voulait pas de bornes.

L'église qui a pris ta suite à repris à son compte ta langue, ton universalisme, ton sens des hiérarchies, des honneurs et des sacrifices. Elle a, comme toi, la tendance à l'oxymore et n'aime rien mieux que toucher au sublime au moment même où elle s'enfonce dans la décadence.

(La mention de catholique signifie universelle. D'autres églises sont catholiques, comme l'église catholique orthodoxe ou encore l'église anglicane).

La Grèce, puis la Palestine, ont profondément influencé le monde dont Rome est le centre. Les Romains regardaient vers les philosophes, les poètes et les stratèges de la Grèce ; les Catholiques se tournèrent vers les prophètes et le messie de la Palestine.

Les civilisations se succèdent et le soleil se lève encore. Le soleil se lève aussi quand les ténèbres dominent le monde. Car de même qu'il est une eau qui ne donne plus jamais soif, il est un soleil qui éclaire même les profondeurs de la nuit obscure.

C'est cette eau que mon gosier appelle, c'est ce soleil que mes yeux cherchent. Mes mains tâtonnent dans une réalité de chair et de terre, tandis mon être se tourne pour contempler l’éclipse de la Vie et de la Mort.