Les champs de persil (samedi, 13 avril 2019)
Tu disais des poèmes aux quatre saisons. Tu n'es plus. Il faut bien que quelqu'un te succède à cette valse de mots.
Alors voici, après Le vieux majordome, le poème de l'hiver 2017 ;
après Fazil, le poème du printemps 2017 ;
après Dans la chambrée, le poème de l'été 2017 ;
après Silentium, le poème de l'automne 2017, ;
après Héroïne, le poème de l'hiver 2018 ;
après Tbilissi, le poème du printemps 2018 ;
après Portrait d'été, le poème de l'été 2018,
après Pluie d'étoiles, le poème de l'automne 2018 ;
Après Spectre, le poème de l'hiver 2019...
Voici Les champs de persil, poème du printemps 2019
Les champs de persils, au bord des larges fenêtres,
Font face aux hautes tours des banlieues infinies.
Le soleil du matin vivifie tout mon être,
Réfracté sur le mur par la vitre antibruit.
Le béton lentement s'est coulé sur le monde,
Avalant la campagne et mangeant nos oublis,
Et pour nous délivrer de sa chape sans onde,
À chaque étage, nous célébrons les semis.
Les champs de persil se multiplient dans nos cages,
Tendant leurs tiges vers l'astre encore invaincu.
Leur chlorophylle douce attendrit nos visages.
Mais les vils promoteurs, d'immobilier férus,
Saccagent toute pierre ancienne et tout ombrage...
Nous haïssons l'armée implacable des grues.
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