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Dans la nuit opale, je t’ai rencontrée,
Toi, l’enfant pâle et belle.
Tu n’étais encore qu’un nouveau-né,
J’étais tendre et cruelle.
Je t’ai laissée dans l’inconnu
Dans la brume matinale.
Je fuyais quelqu’un qui compte pour toi
- jamais tu ne nous connaîtras.
Dans la nuit opale, je t’ai jetée au monde,
Toi, l’enfant pleine de pleurs.
Je t’ai laissée seule au monde
Pour te garder de mes peurs.
Dans la nuit opale, je me souviens
D’une auto, d’un bar, d’un soutien.
En murmurant je t’ai dit : je reviens.
Cela voulait dire adieu.
J’ai gardé vivaces au fond de mes yeux,
Ton visage et mon désaveu.
Quand tu reviendras à la poussière,
Je t’accueillerai dans ma lumière.
Edith de CL, 2006