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Poésie

Messe de la citadelle

Messe de la citadelle

Baignée dans ton rire éclatant, sous les vagues du ciel,
J’ai reçu l’écho de tes amours d’antan, de tous ces noyés au zénith gisant.

Pour toi, tant de femmes et tant d’hommes ont tout quitté.
Tant de corps et tant d’âmes ont perdu leur loi, leur vie et leur toit.

Tu captures, mais tu n’aimes jamais.
Tu vis dans ta citadelle.
Le jour, tu dors dans l’azur d’or.
Le soir, tu t’allumes, tu pêches tes amants.
A l’aube, tu ne veux plus d’eux dans ta citadelle,
A midi tu jettes les cœurs volés dans tes étangs.

Louvoyant, tes yeux sondent nos faiblesses, décryptent nos corps.
Ils éveillent au fond des mémoires, les tombes où reposent nos tristesses et nos remords.

Poussière, qui danses en pleine lumière, fais durer le jour de l’amour.
Ange, qui nous ensorcelle, qui t’a dénudé se sait condamné.

Tu captures, mais tu n’aimes jamais.
Tu vis dans ta citadelle.
Le jour, tu dors dans l’azur d’or.
Le soir, tu t’allumes, tu pêches tes amants.
A l’aube, tu ne veux plus d’eux dans ta citadelle,
A midi tu jettes les cœurs volés dans tes étangs.

Prière de sortie
(Au fond des profondeurs de ta sensualité, je me suis déchue.
Du fond des profondeurs de ta sensualité sauvage, magnifique, pure, et inépuisable, je crie vers toi).


Edith de CL, 2005