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Poésie

Miroir d’eau

Miroir d’eau

Soleil brillant parmi les mille anges trop pâles
Du cortège, tu mens de ton sourire preux,
Et j’attends que ta lèvre sur ma peau d’opale
Cherche à noyer la peur de l’amour infrableu.

Ô ma vague ennemie, ma belle rugissante,
Je t’aime, mon chagrin, mon rêve inaccessible,
Je t’adore et te crains, ma belle effervescente,
Et je voudrais mourir sur ton mur réfrangible.

Belle vague parmi les mille écumes blanches
De mon rêve, tu tiens entre tes lèvres floues
Le sortilège bleu qui se dresse, qui flanche,
Et avale en roulant les corps des surfeurs fous.

Ô ma vague ennemie, ma belle rugissante,
Je t’aime, mon chagrin, mon rêve inaccessible,
Je t’adore et te crains, ma belle effervescente,
Et je voudrais mourir sur ton miroir sensible.

Grand mur bleu scintillant de gouttes étoilées,
Du cortège infini tu parais la plus douce
Forme mouvante et lisse et bleue et gondolée
Que la houle façonne en un tombeau de mousse.

Ô ma vague ennemie, ma belle rugissante,
Je t’aime, mon chagrin, mon rêve inaccessible,
Je t’adore et veux voir, dans l’aube effervescente,
Mon rêve-liberté sur ta peau reflexible.


Edith de Cornulier Lucinière