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Poésie

rue Milton

rue Milton

Petit matin, soleil, vent tiède,
Bercent nos amours épicènes
Toi, ta façon de caresser
A davantage d’avantages
Que ce que j’ai déjà connu.

Le petit matin lucide aide
A ne pas tomber dans l’obscène.
La scène, dans les draps froissés
De l’aube, m’émeut davantage…
L’amour nocturne est trop prévu.

Petit matin, draps et corps tièdes,
Soleil léger d’hiver allume
La chambre aux stores relevés ;
Du bar de l’hôtel des ramages
Montent et tapotent sur la porte.

Le petit matin limpide aide
A deviner, où le lit fume,
Le film nocturne du voyage
Depuis qu’on a fermé la porte.

Du bar de l’hôtel, des bruitages,
Et l’odeur du café, du thé,
Nous appelle à descendre, sages,
Et désemmélées, l’escalier.


8 12 2000
Edith de Cornulier Lucinière