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Poésie

L’HORLOGE

L’HORLOGE

L’horloge de la gare a sonné quatre coups
La gare et presque morte, et moi aussi d’ailleurs.
Il pleut dehors, il pleut sur la ville c’est l’heure
De forcer le destin, mais j’hésite beaucoup.

J’ai échoué dans le hall de la gare à minuit.
J’étais partie marcher et poster une lettre,
Oubliant de fermer les lampes et fenêtres
- Et puis j’ai mesuré l’ampleur de mon ennui.

J’ai passé en revue les années de ma vie ;
Je me suis rappelée mes révoltes éteintes,
Ce que je fus jadis, mes rêves et mes plaintes,
Et mes renoncements à toutes mes envies.

La nuit s’épaississait, les gens rentraient chez eux.
Les rêves de jeunesse à nouveau me reprirent.
Prendre un train, prendre un train, prendre un train ou mourir.
Mais les trains vont si loin, et mon cœur est si vieux.