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Poésie

BREST

BREST

Donne-moi le Nord ;
Je suis à l’Ouest.
Donne-moi encore
Quelques zestes
De passion sonore ;
Pars pas. Reste.

Brest
Aimait nos silences et nos promenades
Vers l’Est,
Brest
Aimait nos instances et nos sérénades,
Nos siestes.

Ne pars pas alors
Que je proteste ;
Attends donc l’aurore,
Le jour célèste.
Un dernier corps à corps
Avant la tristesse.

Brest
Pleurera l’absence de ton cœur de jade,
Et Brest,
Brest deviendra blême sans tes yeux de nomade
Funeste.

Est-ce que tu t’évapores,
Où est-ce que tu restes ?
L’envers du décor
De ton geste,
Ce s’ra tes remords,
Alors reste.

Brest
Ne me verra plus rire à l’aube express,
Brest,
Que fera la ville sans tes caresses
D’inceste.

J’invoque la mort
Si tu ne restes ;
Oh, Anna soror,
Pense à l’ivresse
Des âmes et des corps
Qui s’entre-délestent.

Brest
Allumait nos rires et nos jeux, était-ce
Brest
Qui en un soupir teintait l’ivresse
D’indigeste ?

Donne-moi le nord
Avant la détresse ;
Tu vois, je t’implore,
Je suis à l’Ouest.
Je t’aime et t’abhorre,
Pars pas ; reste.

Esther Mar