Au bar des insomnies (mercredi, 18 juin 2014)
Beaucoup des visiteurs d'AlmaSoror sont des oiseaux de nuit. Les heures de visites indiquées au compteur confirment les phrases dites au fond d'un restaurant ou entre deux portes : je suis venue sur AlmaSoror lors de ma dernière insomnie... Tiens, cette nuit, je ne dormais pas et j'ai lu l'article sur l'identité... Une nuit, récemment, je suis tombée sur un poème qui parle d'un cheval scandinave, je ne me souviens plus très bien...
La nuit, donc. La nuit, mes amis, lieu de nos insomnies.
Les gardiens de nuit qui veillent lorsque tout le monde dort et doivent dormir le jour, parlent-ils d'insomnie lorsqu'ils ne parviennent pas à dormir alors que le ciel est bleu et que la ville vaque à ses activités ? Ce n'est pas sûr. Il faudra que je demande à celui que je connais.
La nuit, vos insomnies vous amènent sur le fleuve-blog d'AlmaSoror et vos yeux hallucinés par la fatigue parcourent nos steppes sans limites.
La nuit, plutôt que de rester sur les derniers billets tout frais du zinc blogal, vous vous aventurez dans les abysses de nos terres poussiéreuses, remontant le fil du temps jusqu'à la source brute dont nous venons.
Visiteur sans bagage, assis, hirsute, échevelé, sur votre lit défait, dézingué par l'épuisement de votre corps, l'esprit tournant comme un cheval dans un manège, entrez et voyez : votre refuge est votre église. Ici, on peut venir prendre des pierres pour bâtir ses fortifications.
On peut aussi embarquer sur la gondole noire du nocher pour la traversée de l'Achéron. Le passeur ne coûte pas cher : un bout d'âme. De l'autre côté du fleuve, quelle connaissance suprême descendra dans vos veines ?
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