Ces bêtes qu’on abat : Des animaux qui s’échappent des abattoirs (dimanche, 03 février 2013)

 C'est une saga qu'aucun scénariste n'aurait le courage d'écrire. Les films les plus gores ne sont que des comédies Walt Disney en comparaison. Les plus courageux d'entre vous auront sans doute du mal à la suivre jusqu'au bout...

C'est la saga interdite aux profanes.

AlmaSoror est fière de proposer sur son site l'extraordinaire saga de la viande. Celle qu'on ne lit jamais, celle dont on entend jamais parler, celle qui a lieu dans des endroits où l’œil citoyen ne peut pénétrer.

Si vous ne vous sentez pas capable de la lire, sachez que l'enquêteur l'a écrite. Sachez que des milliards d'individus la vivent aux portes de nos villes. Si vous n'êtes pas capable de la lire et que vous êtes capable de consommer le résultat, alors vous êtes un merveilleux citoyen du Meilleur des Mondes.

Voici donc le journal de Jean-Luc Daub, enquêteur dans les abattoirs français.

 Ces bêtes qu'on abat peut s'acheter en version imprimée :

Ou bien se lire sur cette page qui lui est dédié.


Des animaux qui s’échappent des abattoirs

 

 Voici des faits qui se sont déroulés dans le cadre d’abattoirs, et qui méritent une attention particulière. L’histoire, qui commence pour une jument par un départ à l’abattoir, parmi tant d’autres congénères, se termine bien. La jument poulina durant le week-end. Rappelons-nous que j’ai déjà assisté à la naissance de porcelets d’une pauvre coche qui mit au monde ses petits dans une case surchargée d’un abattoir. Je n’avais pu rien faire pour elle, malgré mon appel téléphonique à une SPA. Pour un cheval, un chien, un chat ou un dauphin, les mobilisations sont possibles, mais il en va tout autrement pour les « animaux d’abattoirs » qui ne suscitent guère la même sympathie.

 

L’idée de saleté que les gens associent au cochon, même ceux qui disent aimer et protéger les animaux, ne laisse d’autre place à cet animal, pourtant si intelligent et si attachant, que nos assiettes. L’image véhiculée par les élevages intensifs, avec son lot de pollution des eaux et de la terre, ainsi que de la mer, comme sur les côtes nord de la Bretagne, la pollution olfactive provenant des élevages hideux et concentrationnaires a même fait échouer, par la mobilisation d’habitants, le projet d’un élevage de porcs Bio, près de chez moi en Alsace. Que penser de ces personnes qui sont contre les élevages polluants comme ceux de Bretagne, qui achètent pourtant le produit de cette industrie du mal-être animal, et qui refusent la mise en place d’un élevage plus respectueux des animaux et de l’environnement ?

 

Dernièrement, une jument et son « bébé » ont été sauvés d’un abattoir, tandis qu’il arrive fréquemment que des bovins s’échappent des abattoirs pour sauver leur peau. Dans ce cas, les histoires sont tout aussi touchantes, mais se terminent comme prévu. Une amie me disait qu’il était beau qu'un animal « offre » sa vie pour l’Homme, et que ce dernier pouvait avoir de la gratitude envers l'animal qui s'était offert. Pour moi, comme pour beaucoup de personnes ayant une réflexion avancée sur la question des animaux destinés à finir dans nos assiettes, « aucun animal n'offre sa vie, on la lui prend ! ». Je ne connais pas d'animaux volontaires pour s'offrir en sacrifice lors de l’Aïd-el-kébir, ni même pour aller dans les abattoirs. Ils aspirent, comme nous, à vivre, ils nous font qui plus est confiance ! Voici quelques exemples de bovins qui n’ont pas désiré passer par l’abattoir pour finir dans nos casseroles, mais au contraire ont essayé de prendre le chemin inverse.

 

Un matin, me rendant à mon travail en voiture et passant près d’un abattoir (classé « lanterne rouge » en matière de protection animale), j’ai vu une vache qui courait dans le sens contraire de l’abattoir. Elle s’était échappée, et courait le long d’une piste cyclable. Hélas, je n’ai rien fait pour elle, car à cette époque je n’avais guère réfléchi à la cause des animaux de boucherie, même si, comme beaucoup, je pensais aimer les animaux ! Je les aimais tellement, comme d’autres personnes aujourd’hui qui me disent les aimer, que j’allais jusqu’à y mettre du sel lorsqu’ils étaient dans mon assiette ! Quelle contradiction ! Je n’ai donc rien fait pour cette vache, et aujourd’hui encore, j’en ai des regrets. Si cette situation devait se reproduire, personne ne m’empêcherait de la sauver, pas même les services vétérinaires qui ordonneraient son retour à l’abattoir, puisqu’ils appliqueraient la règle selon laquelle un animal entré en abattoir ne peut en ressortir vivant. Règle qui s’applique différemment suivant que l’on en fait le commerce de boucherie ou non, puisque dans le cadre de mes enquêtes d’abattoirs, j’ai déjà vu des camions de bovins ou de cochons ne décharger qu’une partie des bêtes pour repartir avec le reste du chargement vers d’autres abattoirs. Ce qui est interdit.

 

 L’histoire de la jument et de sa pouliche a paru dans ladépêche.fr, je la reproduis ici avec l’aimable autorisation du journal.


Publié le 09/05/2008 12:00 de Richard Bornia.Lavaur.
Il sauve une jument et sa pouliche de l'abattoir.

Une belle histoire. Elles étaient promises à une mort certaine.

 Leïla, une jument de 5 ans et Malika sa pouliche âgée de 2 semaines paissent tranquillement sous le grand chêne, dans la prairie de Jacques Cany, éleveur de bovins à Lavaur. En toute logique, vous devriez aujourd'hui retrouver Leïla, en tranches et en barquettes dans les rayons d'un hypermarché. Et sa pouliche, euthanasiée, serait déjà transformée en engrais. En effet, quand Leïla franchit la frontière espagnole le 18 avril dernier, son sort est scellé : elle sera abattue à l'abattoir de Narbonne, le jour même. Mais ce jour-là, le planning déborde et Leïla échappe à la mort. On l'abattra après le week-end. Le 21 avril, les saigneurs viennent chercher la bête pour son ultime voyage. Mais Leïla n'est plus seule. Une magnifique pouliche est là, à ses côtés. La jument a mis bas. Les tueurs refusent alors d'abattre la jument. Sa mort signifierait aussi l'euthanasie de la pouliche. « J'ai vu pour la première fois Leïla et sa pouliche Malika le mercredi 23 avril. Je conduis toutes les semaines des bovins à l'abattoir de Narbonne. Les employés refusaient de sacrifier les deux bêtes, je suis allé voir le directeur et je me suis porté acquéreur», explique Jacques Cany. « J'étais révolté. Sacrifier deux bêtes comme ça, une maman avec sa fille, sans défense, m'était insupportable ». La loi est dure, mais c'est la loi. « Tout animal qui rentre vivant dans un abattoir doit en ressortir mort », précisent les textes. « Quand je suis revenu, le 28 avril, les employés étaient tristes, craignant le pire pour la jument et la pouliche». La décision de la direction des services vétérinaires venait de tomber, irrévocable : «Le 5 mai, Leïla sera tuée et Malika euthanasiée ».

 

La SPA de Lézignan est intervenue en vain pour sauver la vie aux animaux. Le sort de Leïla et Malika devient alors une affaire nationale. « À Paris, la SPA fait part de l'histoire à la direction générale de l'alimentation ». L'intervention porte ses fruits. Le ministre de l'agriculture finit par accorder sa grâce. « J'étais chez moi à Lavaur, vendredi dernier, quand on m'a annoncé la bonne nouvelle. J'ai pris le camion et je suis allé les récupérer », raconte Jacques. Après avoir indemnisé l'éleveur espagnol, Jacques est revenu avec ses deux bêtes qu'il a lâchées dans son grand champ, derrière sa maison.

 

« Elles sont encore un peu farouches, il faut leur laisser du temps pour qu'elles sentent qu'on les aime. Mon plaisir, ce sera de les voir grandir. » Jacques au grand cœur a déjà récupéré deux agneaux qu'il nourrit au biberon et compte aussi trois petites chèvres, trois ânes et quatre chevaux. « Ça coûte cher toutes ces bestioles. Mais c'est tellement beau de les voir ainsi, libres et heureuses. »

 

Belle histoire qui finit bien, mais je n’ai encore aujourd’hui toujours pas compris pourquoi ce marchand en bestiaux vend des bovins à l’abattoir, et sauve deux chevaux ? Il serait intéressant de connaître les faits qui sont reprochés aux autres animaux !

 

 

Vaches qui s’échappent

 

Voici maintenant des cas de vaches échappées des abattoirs, et qui ne connaissent pas forcément une fin heureuse.  En août 2008, deux vaches se sont échappées d’un abattoir du Pas-de-Calais lors du déchargement de la bétaillère, on ne sait comment. Probablement appréhendaient-elles la mort. Le lieu, les bruits et les odeurs ne leur laissaient aucun doute. L’une des deux vaches a été rapidement rattrapée, pour être tuée plus tard dans la journée. La deuxième, une charolaise de 600 kilos, qui avait réussi à fuir les tueurs de l’abattoir s’est réfugiée dans une canalisation d’égout de la ville. Elle s’est retrouvée piégée dans un resserrement de canalisations alors qu’elle avait tout de même parcouru 1500 mètres dans le noir. Les services techniques ont tenté de lui faire rebrousser chemin, en envoyant de l’eau dans les différentes canalisations. Il s’agissait de sauver la vache, mais pour mieux la tuer après et éviter ainsi une perte sèche. Les pompiers étaient également de la partie, mais au bout de 36 heures, un vétérinaire a été appelé afin de procéder à une euthanasie. La route a dû être ensuite percée par une entreprise de travaux publics afin de remonter l’animal à l’aide d’une grue.

 

Il arrive parfois que l’échappée d’un bovin se termine également de façon tragique pour un être humain. Ce fut le cas lors d’une fuite, fort compréhensible, d’une vache d’un abattoir de la Côte-Saint-André dans l’Isère. En effet, en 2005 la vache a causé un accident qui a coûté la vie à une jeune femme. La commune, propriétaire de l’abattoir, a été, alors, reconnue responsable par une décision de justice, et condamnée à une forte amende, en plus d’une indemnisation sous forme de dommages et intérêts.

 

Je voudrais relater un autre cas. Une vache qui ne s’était pas résignée à attendre dans le couloir de la mort d’un abattoir s’est échappée avec la force du désespoir, et a fini sa course pour la vie dans le jardin d’une propriété. Elle a bien entendu été rattrapée par les tueurs de l’abattoir, mais les services vétérinaires ayant estimé que l’animal était trop stressé (présentant un pH trop haut, qui aurait altéré la qualité de la viande) ont décidé de reporter son abattage, pour qu’elle se repose, afin de la tuer le lendemain dans de meilleures conditions.

 

Heureusement, une association de protection des animaux, alertée par une personne au grand cœur, a immédiatement réagi : le sauvetage de la vache devenait impératif. Il n’était pas question de la laisser à son triste sort. L’association a alors fait des démarches auprès du directeur de l’abattoir qui a pu la mettre en relation avec le propriétaire de l’animal. Après d’âpres négociations, car dans ce cas aussi les services vétérinaires voulaient appliquer la loi, la vache a été confiée à l’association qui emmena la vache, pour une nouvelle vie dans un refuge qui s’appelle justement « la Ferme des Animaux Sauvés de la Mort ». Un îlot de douceur, et de paix, sur l’herbe verte d’un pré, lui offrira tranquillité. La vache a été baptisée « Liberté ».

 

En décembre 2008, les éditions du journal Midi-Libre rapportent le cas récent d’une vache de race Aubrac de 450 kg qui s’est échappée des abattoirs narbonnais juste au moment de sa mise à mort. Le directeur de l’abattoir a expliqué qu’au moment où elle devait être abattue à l’aide du Matador (pistolet qui perfore le crâne), et parce que l’employé l’avait ratée, en la blessant tout de même, la vache avait réussi à s’enfuir. L’animal aurait été jusqu’à semer la panique dans une des grandes avenues de l’agglomération. Sans faire de blessés, elle aurait chargé tous ceux qui tentaient de l’approcher sous le regard des automobilistes médusés. La bête s’est réfugiée sur la pelouse d’un terrain de foot transformé en Arène. Les policiers, les gendarmes et les pompiers ont alors mis en place un périmètre de sécurité. La circulation aurait été arrêtée, et des maisons à proximité auraient été évacuées. Que de remue-ménage pour une pauvre vache ! Le sous-préfet a même ordonné d’abattre l’animal (qui aurait pu être confié à une association de protection des animaux). Le tir d’une balle à sanglier a été effectué par un jeune employé des abattoirs en se postant sur un toit.

 

Voici un autre cas en Belgique relaté par le quotidien La Dernière-Heure. Un bovin qui s'était échappé des abattoirs d'Anderlecht a endommagé des voitures de police. L'histoire a failli se passer comme dans un film qui aurait été « une belle histoire entre une vache et des policiers ». Mais la réalité fut tout autre. La vache a tenté d'écraser les agents de police, mais surtout elle finit par être abattue. Un lundi matin, plusieurs patrouilles de police ont été appelées, vers 7 h 30, aux Abattoirs d'Anderlecht : une vache venait de s'échapper et provoquait la panique dans les rues avoisinantes. Quelques équipes de police venues sur place ont tenté de maîtriser la bête. Il leur a été impossible de ramener la vache aux abattoirs. Dans un état de surexcitation, mais surtout d’affolement, la bête ne s'est pas laissé faire. Après quelques ruades, dignes d'une corrida, elle a foncé sur les inspecteurs de police. Plusieurs véhicules de police ont été placés pour lui barrer la route. Cela n'a pas suffit. Au contraire, les voitures ont été embouties par la bête apeurée. Comme elle représentait un danger pour les passants, l’ordre a été donné de l'abattre. La vache a été emmenée à l'écart des curieux et a été abattue de plusieurs coups de feu. La mésaventure de cette vache ne s'est pas arrêtée là, puisque la bête s'est écroulée dans un fossé. Il a fallu une grue pour l'en extraire. (Source : E. Pr. LaDernièreheure, 2003).

 

Le cas qui suit est tiré d’un article du site web1 « Le Jardin de Dominique Bardel » : « Vache en balade »

 

De temps en temps, devant les abattoirs d’Aurillac, une vache échappe à l’attention de ses bourreaux et s’échappe. C’est ce qui est arrivé la semaine dernière, avec une belle Aubrac qui, dès sa descente du camion, a pris la poudre d’escampette et est partie se promener. Vers deux heures du matin, les gendarmes la trouvèrent près de l’école d’équitation et, ne sachant que faire de l’animal, l’ont fait rentrer dans un pré du centre équestre. Ils ignoraient que des stagiaires campaient là, terrorisés par le bruit et les lampes torches des représentants de la maréchaussée. Au matin, la vache était toujours là, et un camion de l’abattoir devait venir la chercher. Mais les stagiaires s’étaient pris d’amitié pour le doux bovin, et ont cherché à cacher leur nouvelle copine pour lui éviter un sort funeste. Hélas, ils n’ont pas eu le temps de mener à bien leur projet...

 

 

 

« Vaches vagabondes à l’abattoir de Strasbourg »

 

Deux vaches qui ont eu l’idée de fuir l’endroit macabre dans lequel leur éleveur les avait laissées partir, se sont tout simplement échappées de l’abattoir. Toutefois, elles ont été tuées peu de temps après. Vers 6 h 30, les vaches ont profité d'une porte mal fermée par le service de nettoyage mercredi soir pour se faire la belle, et tenter de prendre la clef des champs ! Les « fuyardes » (terme que je reprends à l’article) ont pris la direction de l'aire des gens du voyage située à proximité. L'une des vaches a été rapidement abattue par le personnel de l'abattoir. La seconde vache a, en revanche, pu divaguer un peu plus longuement dans la zone industrielle, sans toutefois causer de gêne particulière aux personnes ou aux automobilistes. Elle a été ensuite localisée près d’un supermarché, mais elle a subi le même sort que sa compagne d'évasion. « Les gendarmes de Geispolsheim n'ont pas eu à intervenir, car les animaux ont été mis hors d'état de nuire avant leur arrivée sur les lieux ». Ici, je me permets de rappeler que ceux qui nuisent le plus à autrui ne sont pas les animaux. « Les carcasses des deux vaches ont été ramenées aux abattoirs vers 8 h ». Il est mentionné qu’une inspection des services vétérinaires vérifiera l’état des carcasses, car il serait tout de même bon de manger ces deux « fuyardes ». Source : Dernières nouvelles d’Alsace

 

Septembre 2000 : une vache sème la panique en s’échappant d’un abattoir du Finistère.

 

« La bête résiste au tir de quatre flèches hypodermiques »

 

Une vache échappée d'un abattoir à Gouesnou aura semé la panique dans la zone industrielle de Brest-Kergaradec, dit l’article de presse. Il aura fallu 2 h 30 et pas moins de quatre flèches hypodermiques pour anéantir la vache. « Ce n'est pas possible. C'est incroyable. Il est toujours debout et excité... » Le gendarme du Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie nationale (PSIG) qui vient de tirer au fusil hypodermique pour la quatrième fois sur le bovin est estomaqué. »En plus, pour la dernière piqûre, il aurait doublé la dose. Ce dernier n’aurait peut-être pas bien compris que le désir de la vache était de vivre !

 

Une bête, une « blonde d'Aquitaine », de 700 kg s'est échappée dès les premières minutes de la tuerie. « Le personnel de l'entreprise a, dans un premier temps, réussi à bloquer la vache dans une rue de la zone artisanale de Kergaradec, devant la Serrurerie Brestoise ». Là, les gendarmes du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie nationale appelés pour maîtriser l’animal paniqué, « tirent deux flèches sur l'animal qui prend la fuite et se promène durant une bonne demi-heure dans le secteur ». Cette histoire montre bien que dans une arène, le combat n’est pas égal, et ne laisse pas aux taureaux la possibilité de fuir, puisque la corrida se déroule dans un lieu clos. Je voudrais rajouter, à ce sujet - car je suis un grand amateur de corrida, vous l’aurez compris, et j’ai beaucoup de respect pour ces danseuses en habit de lumière, qui cache dans leur danse des armes meurtrières redoutables - que le combat est tellement égal, que dès que le dénommé torero se trouve en difficulté, plusieurs « passionnés d’animaux » lui viennent au secours pour faire diversion, afin que l’animal ne sache plus où donner de la tête ! Tandis que pour cette vache échappée de l’abattoir finistérien, on peut voir qu’elle ne cherche ni le combat avec les hommes d’abattoirs déguisés en blanc, ni avec ceux déguisés en bleu. Ce qu’elle veut c’est avant tout sauver sa peau en fuyant, ce qui est impossible au taureau dont la mort est donnée en spectacle.

 

Pour revenir à cette vache, elle a effectivement fini par mettre en danger des automobilistes, puisqu’elle s’est retrouvée sur un rond-point juste avant une bretelle d’accès vers la voie express. Heureusement, est-il dit dans l’article, une troisième flèche a été tirée, ce qui fit prendre à la bête une autre direction. Avec l'aide des services de la direction départementale de l'Equipement, la gendarmerie a pu barrer les accès et détourner la circulation. Dans une prairie, la vache a repéré quelques congénères et rejoint le troupeau. « C’est là qu'une quatrième flèche sera finalement tirée ». « Pour autant, l'animal bien que quelque peu groggy, offrira encore une grande résistance ». Eh bien oui, quand on tient tellement à la Vie !

 

Avec des cordes, plusieurs salariés de l'abattoir, aidés de quelques agriculteurs, parviendront enfin, après que la vache sera repartie encore plus loin, à la faire monter dans une bétaillère. Le journal indique qu’il aura fallu la présence de quatre patrouilles de gendarmerie dont celle du PSIG, de la DDE, d'une équipe de pompiers avec un fusil hypodermique et du personnel des abattoirs. Certes, je comprends les efforts entrepris pour mettre en sécurité des personnes se trouvant sur le passage de la vache, mais si seulement les autorités compétentes déployaient autant de moyens et d’énergie pour remédier à la souffrance des animaux dans les abattoirs, aux infractions toujours en cours, ce serait un grand pas. Il ne s’agit pas de poser le pied sur la lune mais, ici et maintenant, sur terre. Pour expliquer cette fuite, les gendarmes avancent que « Les bêtes sentent le sang et cela les affole. C'est sans doute pour cette raison que l'animal est parti ». Belle conclusion.

 

 J’ai parsemé ce récit de propos personnels qui n’engagent que moi, et non le journal dont provient la source (le quotidien Ouest-France).

 

 

 

 

 

 

 

 

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