Ma voix et ta pensée (vendredi, 09 juillet 2021)

Dans Paris inondé de soleil, le sommeil fuit, paradoxal.

(Je partirai l'hiver à Gerardmer.)

Trois mois nous attendent de soleil intense et de poèmes de rue !

(J'aurai la neige et l'eau de vie de griottes sauvages.)

Ma mère peint à l'huile un paysage, les fils de ses frères chantent des mélismes en l'église Saint-Eugène.

(Les épicéas m'enseigneront de neuves lignes d'horizon.)

Dans les hôtels particuliers, dans les HLM, on danse sur les mêmes musiques, avec les mêmes chaussures de sport.

(Nous nous enfoncerons toi et moi dans l'hiver).

Les nuits sont plus belles que le jour sous les lustres des villes.

(Nous nous enfoncerons plus avant dans le noir profond).

La tiédeur de l'alcool, les glaçons fondus, réchauffés, la sueur et les légères étoffes, les épaules nues.

(Nous écouterons K.626 et Jesus bleibet meine Freunde).

Ces vélos fendent la ville et les draps inutiles sentent les absinthes actuelles.

(Il y aura la route entre les pins palpite, entre les caveaux du doute).

C'est l'été infini qui se prolonge au-delà de septembre et qui nous hantera au-delà de la vie.

(Tu me diras nous ne connaîtrons jamais Rome et je te dirai nous avons Gerardmer).

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