Un bon mix (mercredi, 24 avril 2019)
Expérience étrange et enivrante, j'ai relu La nuit des éphémères, de Thomas Boudie... en écoutant, en boucle, quelques chansons de Keali'i Reichel, dont E ala e, celle qui baignait mes années estudiantines.
La province du Sud-Ouest, ses notables baroques, ses immigrés dérangeants, l'étouffant soleil sur la ville d'Agen...
Et l'océan magique de la langue hawaiienne, la langue-eau, la langue-vague, la langue tuée par le béton capitaliste américain.
Ces deux poésies se sont mariées, pendant la demi-heure que dure la lecture de La nuit des éphémères, face à la très légère pluie d'avril à Paris.
He pua ke aloha, e kawowo a'e ana mai ka 'ano'ano mai o loko lilo...
« elle fait le tour des pièces du haut,se penchant lentement contre la pierre blanche et tirant les volets pâles dans un grincement. De tous ces gestes, elle espère un relâchement qui ne vient pas, elle supplie le monde de n'être que soleil et mariage en soirée »
La nuit des éphémères, Thomas Boudie, Maison Malo Quirvane, 2019
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