Trouble (samedi, 22 décembre 2018)
« Que rien ne te trouble », écrivit la grande dame voilée dont le grand-père était un converso. Elle avait raison, mais c'est difficile, elle avait raison, et un jour viendra, où le cœur, calme et puissant comme l'océan pacifique après la tempête, accueillera les remous du monde en scintillant sous le soleil.
Les grandes familles d'hier font les cœurs brisés d'aujourd'hui. Les gueules cassées de l'usine seront les grandes familles de demain. L'esprit de Noël se divise par deux : celui d'une crèche où manque le nécessaire, d'un homme qui a accepté l'enfant d'un autre, d'une femme qui a subi l'humiliation de l'engrossée. Celui des dindes au marron, du foie gras, des mètres carrés de cadeaux, des guirlandes et des enfants enguirlandés derrière une porte au milieu de la fête.
Il y aurait bien un troisième esprit, celui de la Tradition, porté par des moines et des moniales qui après un repas frugal chantent au milieu de la nuit sous les étoiles l'adeste fideles.
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Commentaires
Une partie de votre texte met en évidence une relation dialecticienne. Exemple: d'où vient l'oeuf ?De la poule. D'accord, mais d'où vient la poule ? De l'oeuf. Le poussin est une négation de la poule ce qui en fait une négation de la négation et élimine la raison de la contradiction. C'est la même chose entre le prolétariat et la bourgeoisie. Par les temps qui court, rappeler cette évidence de dialectique hegelo-marxiste, ne ferait pas de mal.
Écrit par : Eric | lundi, 24 décembre 2018
J'auraîs préféré la fulgurance intellectuelle de "damage machine" mais elle était déjà prise.
Écrit par : Eric | mardi, 25 décembre 2018
Quand on comprend la dialectique d'une situation, la violence se raffine et la littérature peut commencer !
Écrit par : Ecce ecce | jeudi, 27 décembre 2018