Jour de chasse (jeudi, 29 décembre 2016)
J’étais parti chasser pour tromper l’ennui…
Pour tromper le malheur, j’étais parti chercher la proie, donner la mort.
Le fusil en bandoulière, le chien sur mes talons.
Nous t’avons pisté.
Nous t’avons poursuivi à travers bois et clairières,
Tu courais devant nous, inquiet, tourmenté.
Un oiseau te guidait vers un lieu de refuge,
Un oiseau te guidait à travers les sentiers.
Nous nous sommes embourbés dans la boue et les ronces qui encerclaient le château en ruines.
Ruines du temps perdu, ruines de mon cœur d’homme.
Cœur d’homme ému par une hase en automne.
Je t’ai laissé en vie, avec ta femme et tes petits,
Lièvre, tu m’as fait honte avec ton bonheur pur.
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