Ta lettre (mardi, 26 avril 2016)
Ta lettre est arrivée cet après-midi, salie par son long voyage. Elle disait tes efforts en Argentine et ton désir de retour. Je savais bien que tu partais sans penser à demain, je ne comprenais pas que tu puisses m'oublier aussi bien.
Encore quelques années, deux, trois peut-être, et puis tu reprendras l'avion définitif du retour. Je serai installée à Montréal (Bourgogne), dans cette maison à retaper qui a été mise en vente il y a longtemps déjà. Tu retrouveras Paris, puis tu viendras là-bas.
Nous n'aurons plus l'âge des coups de poignard au détour des conversations. Nous n'aurons plus la force des combats et des trahisons.
Nous cuisinerons des salades françaises mâtinées de recettes andines et les enfants des autres viendront goûter chez nous.
Ta liberté n'est qu'une image, un feu follet qui te fait courir sans amour.
Katharina tu me reviendras toujours, toujours.
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Commentaires
Elle admirait ces films exaltant, où même l’ennui joue un rôle, laissant des interstices libres dans lesquels le cerveau créée des visions, des idées, des atmosphères qui enrichissent la personnalité, approfondissent la vie intérieure, exhalent les ombres dansantes à l’intérieur de soi.
Écrit par : Catherine | samedi, 30 avril 2016
Les deux violences, de l’exaltation et de la rancœur, se battaient en elle comme deux dragons.
Écrit par : Edith | samedi, 30 avril 2016