Sérénade en reggae (jeudi, 26 novembre 2015)

20151126_133319.jpg

C'était ce fou qui jouait la sérénade de Schubert en reggae au bord de sa fenêtre au premier étage au-dessus du bar de l'amitié là-bas dans la ville océane où les vagues attiraient les glisseurs du monde entier vagabonds sans chaussures et sans peur de la mort mais moi c'est une étoile qui m'éclaire de nuit comme de jour et loin de ce village sur lequel elle n'avait jamais brillé je me souviens de ma vie d'alors à sa lumière d'aujourd'hui c'est fou c'est vrai ce qu'on change et ce qu'on subit ce qu'on découvre et ce qu'on oublie c'est fou le vent d'hier et le soleil de demain la nuit qui se prolonge le lait les olives et le pain c'est fou l'amour flou comme un paysage à travers la buée d'un train qui file vers l'Ouest c'est doux le souvenir de l'été mais voici que l'automne a bien avancé tellement qu'il est déjà trop entamé pour le saluer les feuilles rousses ont chuté voilà l'hiver qui vient son visage blanc ses sortilèges ses chants d'antan et ses cendres les lendemains de fête en attendant laissez-moi vous écrire un poème oiseaux de passage vous le porterez aux amis du monde entier avec mes mots de chagrin de désir et de paix.

| Lien permanent | Commentaires (0) | |  Facebook |  Imprimer | | | |