Entre parenthèses quand l'institution s'écroule (lundi, 27 avril 2015)

 

Le zero et l'infini, lisait-il, enfermé dans les toilettes depuis trois jours avec des packs de bière blonde, brune et rousse, tandis qu'au-dehors le soleil plein de poussière balayait la rue, la plage, la mer. Les voitures ne démarraient plus, les parkings commençaient à ressembler à des campements. Nous redevenions gitans plus ou moins sédentaires, campeurs préhistoriques, nous réapprenions à vivre sans services administratifs et mon cœur bondissait d'excitation. C'était une atmosphère bizarre, étrange, comme entre parenthèses. Nous espérions presque que plus rien ne redeviendrait comme avant. Quand le monde officiel cède, la liberté surgit, les hommes et les femmes dévoilent des qualités qu'on ne soupçonnait pas : la solidarité, le rire, l'improvisation musicale.

 

 

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